- Curieuses collections
"Tout s'achète, tout se vend" dit-on dans les salles des ventes, car tout se collectionne. La preuve dans ce recueil très détaillé, avec descriptions, anecdotes, prix: comme dans un grand magasin, on y trouve de tout : tsubas (protections d'épée japonaise), meubles de maîtrise (petites reproductions réalises par des apprentis), marques postales (le cachet qui fait foi), les médailles coloniales (l'Etoile noire du Bénin ou le Dragon d'Annam), les cannes à système (renfermant qui une épée, qui des lunettes), les épis de faîtage (chaque toit régional a le sien), les boutons de vénerie (au décor forcément cynégétique), appareils photos anciens (chambre noire avec vue), etc... sans oublier les carrés Hermès, les montres Reverso, les malles Vuitton, les poupées Barbie, les voitures Dinky Toys ou cartonnages Hetzel et tant d'autres petits objets dont certains valent des fortunes ( 62.400 euros un archet de violon de Peccatte, 30.000 euros une Diane Chasseresse en marbre, 8.350 euros une plaque émaillée vantant la Vache qui rit, 4.020 euros deux bouteilles de Romanée-Conti 1973, 3.630 un carreau en faïence d'Iznik, 2.000 euros un tablier maçonnique ).

- "Curiosité mode d'emploi", Hors série de la Gazette de Drouot, 110 pages, 4 euros


- Akoun, la cote 2007
C'est un classique du genre, il existe depuis 22 ans: édité en format de poche, mais bien épais, il recense plus de 75.000 peintres et présente leurs cotes moyennes, les enchères significatives et les prix record. On y trouve également la tendance, à la hausse (beaucoup), à la baisse (peu). Dommage que cela soit aussi succinct, car le lecteur aimerait y trouver davantage, notamment sur le style ou la production.

- "La cote des peintres 2007", par J.A. Akoun, Editions la cote de l'amateur, 1014 pages, 32 euros


- Comment l'art est devenu marché
Avec la distance de l'historienne spécialiste du XIXème siècle, l'auteur décrit le passage subtil du travail artistique à celui de spéculation financière. Les nombreux artistes, qui n'étaient en rien "maudits" ont ainsi progressivement cédé leur talent aux marchands, allant même jusqu'à peindre des scènes spécifiques pour plaire à des éventuels collectionneurs, sous la pression, intéressée, d'intermédiaires qui faisaient ainsi jouer les réseaux mondains. Un livre d'histoire(s) passionnant.

- "La vie d'artiste au XIXème siècle" par Anne Martin-Fugier, Editions Audibert, 470 pages, 29 euros


- Le mai du livre d'art
Chaque printemps, les éditeurs (48 cette année) proposent une sélection d'ouvrages consacrés au livre d'art. Entre le 3 et le 31 mai, de nombreuses manifestations - notamment dans le cadre de la Nuit des musées le 19 mai - se déroulent dans les librairies et bibliothèques. On trouve, notamment, quelques beaux livres consacrés à des artistes (Jean Messagier au Cercle de l'Art, Hilton McConnico chez Bernard Chauveau, Othon Friez chez Gallimard, Edward Hopper chez Flammarion, Romare Bearden chez Vents d'ailleurs) et, pour la première fois, des parutions spécialement destinées aux plus jeunes. (l'Art contemporain chez Autrement ou l'ogre Picasso chez Thierry Magnier).