La croissance britannique a atteint 2,9% sur un an au premier trimestre

Portée par l'investissement, la croissance annuelle outre-Manche a été révisée en hausse à 2,9% au premier trimestre contre 2,8% annoncé auparavant. L'inflation sous-jacente ayant atteint 3,2%, un plus haut depuis fin 2003, la probabilité d'une hausse supplémentaire des taux d'ici la fin de l'année se trouve renforcée.

Le taux de croissance britannique en rythme annualisé a été légèrement révisé à la hausse, à 2,9% au lieu de 2,8% annoncé précédemment. En revanche, l'Office national de la statistique (ONS) a confirmé la croissance de 0,7% observée sur les trois premiers mois de l'année, le même pour le troisième trimestre consécutif. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur les mêmes chiffres que précédemment soit une croissance de 0,7% d'un trimestre sur l'autre et de 2,8% sur un an.

Voilà qui devrait renforcer les anticipations d'une hausse des taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre (BoE) au moins une fois d'ici la fin de l'année. Depuis août dernier, la Banque d'Angleterre a relevé par quatre fois le coût du crédit pour porter son principal taux à 5,5%, dans le but d'enrayer les tensions inflationnistes.

Ce mouvement est d'autant plus probable que les chiffres publiés ce vendredi montrent que le déflateur sous-jacent du PIB, qui mesure les tensions inflationnistes, affiche un taux annualisé de 3,2%, soit le plus élevé depuis le quatrième trimestre 2003. Les salaires ont augmenté de 2% sur janvier-mars en raison des primes versées par les banques à leurs salariés.

Les dépenses de consommation ont toutefois ralenti après leur forte croissance enregistrée fin 2006. Les dépenses privées et celles du gouvernement ont augmenté de 0,6% au premier trimestre pour un taux annuel de 3,1%, le plus élevé depuis deux ans. C'est surtout les investissements qui ont dopé la croissance, en hausse de 1,7% sur le trimestre.

De leur côté, les exportations ont baissé plus que prévu de 0,6% sur le trimestre contre 0,2% attendu par le consensus. "Mais les importations ont également reculé de 0,6% laissant la balance commerciale au même stade qu'attendue", indique Dominic Brianc, économiste chez BNP Paribas. "L'économie devrait continuer sur ce rythme dans les prochains mois et l'inflation sous-jacente devrait encore grimper. Nous tablons donc sur un taux d'intérêt à 6% avant novembre", indique l'économiste.

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