Iliad sanctionné en Bourse après sa candidature à une licence de téléphonie mobile

La maison-mère du fournisseur d'accès à Internet veut concurrencer dans le téléphone mobile France télécom Orange, SFR et Bouygues Télécom. Le titre est sévèrement bousculé en Bourse au lendemain de cette annonce.

La Bourse ne semble pas apprécier les velléités d'Iliad (maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free) en termes de téléphonie mobile. Tandis que lundi 30 juillet, Iliad a annoncé son intérêt pour une licence de téléphonie mobile en France, le titre est secoué en Bourse au lendemain de l'annonce. L'action recule de plus de 4% mardi après-midi. L'action a touché un plus bas en séance à 67,25 euros.

Hier, dans un communiqué, la maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free a annoncé avoir remis un dossier en vue d'obtention d'une licence à l'Autorité de régulation des télécoms et du secteur postal, l'Arcep. La clôture du dépôt des candidatures prenait effet ce mardi, à midi.

Le marché semble afficher son inquiétude face au prix qu'aurait à payer Iliad pour entrer sur le marché de la téléphonie mobile en France.

Pour le groupe Iliad, "la réussite" du projet repose entre autres sur "un aménagement des modalités financières", avec notamment un paiement annuel échelonné de la redevance. Dans le cas contraire, le montant de cette redevance "constitue une barrière à l'entrée sur le marché" souligne la maison mère de Free.

Orange, SFR et Bouygues Telecom avaient chacun payé 619 millions d'euros, auxquels s'ajoute 1% du chiffre d'affaires généré par la 3G (ou UMTS), la téléphonie mobile de troisième génération.

Iliad a aussi précisé que sa décision était motivée par la décision du Conseil d'Etat du 11 juillet, "qui souligne que le gouvernement n'a à se prononcer sur la fixation définitive des modalités financières de la redevance due pour l'autorisation qu'à l'occasion de l'adoption du cahier des charges accompagnant cette autorisation".

Ce sera donc l'affaire du nouveau gouvernement qu'Iliad espère peut-être plus sensible à ses arguments, notamment au nom du développement de la concurrence et de la baisse des prix de la téléphonie mobile en France.

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