Les défaillances d'entreprises sont reparties à la hausse en 2007

Les défaillances d'entreprises ont augmenté de 4,9% en 2007, atteignant un nombre record inégalé depuis 1998, selon l'enquête annuelle d'Altares.

Il y avait eu un mieux en 2006. Cette année, là, les défaillances d'entreprises avaient reculé de 4,5%, après quatre années de hausse consécutives. Mais l'amélioration ne s'est pas poursuivie en 2007. Les défaillances d'entreprises ont crû de 4,9% en un an, selon l'enquête annuelle d'Altares publiée lundi. 49.400 défaillances d'entreprises ont été enregistrées l'an dernier, ce qui marque un record.

"Jamais depuis 1998, ce chiffre n'avait été aussi élevé", remarque Altares. Par défaillance, on entend redressement ou liquidation judiciaire. Ce chiffre record est à relier au dynamisme des créations d'entreprises en 2003 et 2004, explique Altares. Les jeunes entreprises de 3 à 5 ans ont en effet été particulièrement vulnérables (+14%). Les défaillances ont par ailleurs été marquées dans les entreprises de moins de 3 salariés.

Le bâtiment enregistre la plus forte progression de défaillances (+16%), devant l'immobilier (+13%) et l'industrie agroalimentaire (+10%). Les défaillances ont par ailleurs enregistré un boom chez les professionnels de santé (+26%), du fait d'un effet "rattrapage" : l'application de la loi de sauvegarde permet en effet aux professions libérales de bénéficier depuis le 1er janvier 2006 des procédures de redressement ou de liquidation judiciaire. A l'inverse, les défaillances ont reculé de 11% dans les transports. Cette dégradation du tissu économique s'est observée dans toutes les régions, à l'exception du Limousin. L'Ile-de-France (+7%) représente un quart des défaillances à elle seule.

Par ailleurs, 506 sauvegardes ont été ouvertes en 2007, contre 500 en 2006, ce qui prouve que "le dispositif peine toujours à s'imposer", analyse Altares. 46% d'entre elles ont été converties en redressement voire liquidation judiciaire quelques mois après. Les trois quarts ont été demandées par des chefs d'entreprise de moins de 20 salariés. A l'inverse des défaillances, les procédures de sauvegarde concernent tout autant les jeunes entreprises que les plus anciennes. Altares rappelle le lien entre défaillances et difficultés de trésorerie, une défaillance sur quatre étant du à des retards de paiement.

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