Les mises en chantier aux Etats-Unis ont bondi de 9,1% en juin par rapport à mai, avec 1,066 million d'unités en rythme annuel. C'est la plus forte hausse depuis janvier 2006. Mais ce rebond inattendu - les analystes tablaient sur une hausse de 960.000 mises en chantier - est en réalité porté par un nouveau code de la construction entré en vigueur dans le nord-est du pays.

En conséquence, la progression de 11,6% des permis de construire, à 1,091 million contre 965.000 autorisations attendues, perd de son poids. Dans le seul nord-est, les mises en chantier ont bondi de 102,6% en juin et les permis de construire de 73%.

"Si l'on retire les chiffres concernant les immeubles pour la région nord-sst, les permis de consrtuire ont augmenté de 0,7% et les mises en chantier ont baissé de 4% en juin 2008", a précisé le département du Commerce américain. Sur un an, le plongeon de 26,9% des mises en chantier et celui de 23,9% des permis de construire reflète clairement l'approfondissement de la crise immobilière.

Sur le marché du travail, les mêmes paradoxes sont à l'oeuvre. Les demandes d'allocation chômage ont augmenté de 18.000 la semaine dernière, pour un montant total de 366.000 et contre 388.000 attendus. Mais à cette période de l'année, cet indicateur hebdomadaire est peu représentatif. La volatilité sur le marché du travail est accentuée par les fermetures annuelles des usines automobiles.