La Banque du Japon maintient ses taux, la Fed devrait baisser les siens d'un quart de point

Le comité de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) a décidé, à l'unanimité, de maintenir son taux directeur inchangé à 0,5%. De son côté, la Fed aux Etats-Unis devrait annoncer ce soir une nouvelle diminution, d'un quart de point cette fois, de son taux directeur qui serait ramené à 2%.

Comme attendu par les économistes, le comité de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) a décidé ce mercredi, à l'unanimité des sept membres présents, de maintenir son taux directeur inchangé à 0,50%, niveau auquel il se trouve depuis février 2007. "La Banque du Japon fera en sorte que le taux d'intérêt au jour le jour reste aux alentours de 0,5%" (le plus bas des pays industrialisés, ndlr), a indiqué la BoJ dans un bref communiqué, dont le texte n'a pas varié depuis de nombreux mois.

Tous les économistes s'attendaient à cette décision, la situation économique au Japon et dans le monde étant trop incertaine pour envisager une hausse des taux d'intérêt. Les prix à la consommation au Japon ont connu en mars leur plus forte poussée en dix ans (+1,2% sur un an), mais il s'agit d'une inflation quasi exclusivement soutenue par la hausse des coûts des importations d'énergie et d'aliments, contre laquelle un relèvement de taux serait inopérant.

Aux Etats-Unis, la banque centrale américaine (Fed) poursuit ce mercredi une réunion de deux jours qui devrait déboucher sur une nouvelle baisse de son taux directeur. En principe, la dernière avant un bon moment. Pour les observateurs, la réduction devrait être d'un quart de point ce qui ramenerait le taux directeur à 2%.

Au delà, beaucoup s'attendent à lire entre les lignes du communiqué l'amorce d'une pause, en raison notamment des risques de plus en plus élevés sur le front de l'inflation. Lors de la dernière réunion déjà, deux responsables avaient dit leur désaccord avec la baisse des taux en soulignant le danger croissant des tensions inflationnistes. Or, les choses ne se sont pas arrangées depuis sur ce front, puisque les prix du pétrole et de l'essence ont battu des records tandis que ceux des produits alimentaires ont subi une véritable flambée.

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