Lufthansa prête à prendre le contrôle de BMI

La compagnie allemande, qui détient déjà 30% moins une action dans BMI, est prêt à exercer son droit d'achat sur les parts du PDG Michael Bishop (50% et une voix). En raison de son portefeuille important de créneaux horaires à Londres-Heathrow, valorisé à lui seul à 1,28 milliard de livres, BMI est la compagnie la plus convoitée d'Europe.

Lufthansa s'est enfin déclarée prête à prendre la majorité de la compagnie aérienne britannique BMI (ex British Midland). La compagnie allemande, qui détient déjà 30% moins une action dans BMI, dispose d'un droit d'achat sur les parts du PDG Michael Bishop (50% et une voix).

"Nous sommes décidés à faire jouer les options correspondantes" en ce sens, a indiqué son directeur financier Stephan Gemkow, en présentant des résultats trimestriels impressionnants (le résultat d'exploitation a été multiplié par cinq à 188 millions d'euros alors que le plus souvent en Europe les trois premiers mois de l'année sont déficitaires). La fenêtre de tir s'étale de décembre 2008 et juin 2009.

Il s'agirait d'une opération stratégique de grande ampleur. BMI est la compagnie européenne la plus convoitée d'Europe. Elle dispose en effet d'un portefeuille de 12% des créneaux horaires à Londres-Heathrow, complètement saturé. Une mine d'or (valorisé à 1,6 milliard d'euros par ABN Amro) à l'heure où le ciel transatlantique vient de se libéraliser, autorisant ainsi toutes les compagnies européennes et américaines à desservir les Etats-Unis au départ de n'importe quel aéroport européen. Surtout que l'axe entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis est l'un des plus importants du monde.

Disposant grosso modo de 5% des créneaux à Heathrow, Lufthansa pourrait ainsi en contrôler 17%, contre 42% environ pour le leader British Airways. Ce qui représenterait le plus faible écart entre le numéro 1 et son challenger sur un grand aéroport européen. A Francfort ou Roissy par exemple, Lufthansa et Air France possèdent près de 55% des créneaux contre 5% environ pour le numéro deux.

De quoi menacer les positions de British Airways, dont l'essentiel des bénéfices proviennent de l'axe transatlantique.

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