EADS décroche de 7,5% avec les nouveaux problèmes pour l'A400M

L'A400M, futur avion de transport militaire d'Airbus, se heurte à des difficultés techniques susceptibles de différer encore son premier vol, croit savoir l'hebdomadaire allemand WirtschaftsWoche qui cite un haut responsable d'EADS. Selon Louis Gallois, toutefois, il n'y a "rien de nouveau" concernant le programme de cet avion.

Le groupe EADS est confronté à de nouveaux problèmes avec son programme d'avion de transport militaire européen A400M. Ses difficultés techniques sont susceptibles de différer encore son premier vol, affirme en tout cas l'hebdomadaire allemand WirtschaftsWoche citant un haut responsable d'EADS.

Selon le magazine économique, le calendrier actuel qui prévoit un premier vol de l'A400M en juillet prochain ne pourra peut-être pas être tenu. "Il demeure encore des questions de toutes sortes pour lesquelles nous n'avons pas de réponse", dit la source citée par l'hebdomadaire. En plus de problèmes relatifs aux moteurs, des difficultés sont apparues pour la quasi-totalité des pièces de l'appareil. Un porte-parole d'Airbus Military, la filiale d'Airbus qui pilote ce projet de quelque 20 milliards d'euros, s'est refusé à tout commentaire.

Ce n'est pas la première fois que des retards sont évoqués. En octobre dernier, une source proche du dossier avait confié à l'agence Reuters que le programme A400M devrait connaître des retards de livraison d'au moins six mois, voire un an. Au même moment, Tom Williams, vice-président exécutif chargé des programmes, déclarait en marge de la livraison du premier Airbus A380 à Singapore Airlines que le premier vol de l'A400M pourrait être retardé à juillet 2008, alors que le calendrier initial tablait sur janvier 2008 pour une première livraison de l'appareil en octobre 2009, à l'armée française qui en a un réel besoin pour remplacer ses Transall et autres aéronefs de transport à bout de souffle.

EADS avait indiqué en novembre dernier qu'il allait dépenser entre 1,2 et 1,4 milliard d'euros pour faire face à ces retards.

Dans l'après-midi de lundi, toutefois, Louis Gallois, président d'EADS, a affirmé que "il n'y a strictement rien de nouveau (par rapport à l'estimation de retards de 6 à 12 mois communiquée précédemment). Pour le 1er vol, j'ai toujours dit que ce serait au cours de l'été", a ajouté Louis Gallois, à l'occasion d'une visite d'une site du missilier MBDA, autre filiale d'EADS.

Les investisseurs ont en tout cas fortement sanctionné les informations de l'hebdomadaire allemand. Le titre perdait ainsi 7,46% à 19,20 euros en fin de séance de la Bourse de Paris.

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