Schaeffler contraint de relever le prix de son offre sur Continental

L'équipementier automobile allemand Schaeffler a relevé son offre sur son compatriote et nettement plus gros concurrent Continental, à 70,12 euros par action, contre 69,37 euros auparavant, à la demande de l'autorité boursière allemande (Bafin). L'offre ainsi légèrement relevée valorise Continental à 11,42 milliards d'euros.

L'équipementier automobile allemand Schaeffler a annoncé lundi soir avoir relevé son offre sur son compatriote et nettement plus gros concurrent Continental, à 70,12 euros par action, contre 69,37 euros auparavant, à la demande de l'autorité boursière allemande (Bafin).

Le nouveau prix correspond au cours moyen de l'action Continental dans les trois mois ayant précédé le 14 juillet, date à laquelle le projet de Schaeffler a été rendu public. Or, le prix proposé dans un premier temps par le groupe familial Schaeffler était inférieur à ce seuil, qui est le minimum fixé par la législation boursière allemande. L'offre ainsi légèrement relevée valorise Continental à 11,42 milliards d'euros.

C'est donc un épisode supplémentaire dans le feuilleton qui passionne le monde économique outre-Rhin. Durant ce week end un nouveau chapitre avait déjà été écrit avec la décision par le conseil de Continental de finalement accepté d'étudier l'offre de la famille Schaeffler tandis que le patron du groupe, Manfred Wennemer, serait prêt, selon la presse allemande à discuter avec le groupe bavarois spécialisé dans les pièces pour l'automobile et l'aéronautique (roulements à bille notamment) sur une prise de participation de 20%.

Dans le journal dominical "Welt am Sonntag", Manfred Wennemer a "dit soutenir "un engagement de la famille Schaeffler jusqu'à 20%". Puis s'adressant à la richissime Maria-Elisabeth Schaeffler, à la tête du groupe bavarois dans l'hebdomadaire "der Spiegel" à paraître lundi, il répète : "laissez-nous discuter raisonnablement d'une participation de 20%".

Celui qui veut prendre le "contrôle effectif", doit "payer un prix juste", a-t-il souligné alors que la firme bavaroise a lancé son offre mercredi 15 juillet en proposant 69,37 euros par titre, soit largement en dessous de la valeur de l'action qui s'échangeait à plus de 73 euros.

Dans un communiqué publié vendredi 18 juillet, le conseil de surveillance annonçait avoir "pris connaissance" du dépôt de l'offre. Et son président, Hubertus von Grunberg déclarait : "dès que cette offre sera suffisamment concrétisée, il y aura au conseil de surveillance un processus de constitution d'une opinion".

Cette décision tranche avec le rejet catégorique de l'offre exprimé par Manfred Wennemer au lendemain du lancement officiel de l'offre. Des mots durs puiqu'il avait notamment qualifié "d'opportuniste", "d'égoïste" et "d'irresponsable" l'offre du groupe familial.

Néanmoins, la prise de participation de 20% qu'est prête à consentir Continental reste en-dessous des 30% visés par Schaeffler en cas d'échec de l'offre. Ce seuil permettant selon le groupe bavarois, de jouer un rôle clef dans toutes les décisions stratégiques.

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