Le gouvernement veut pénaliser les entreprises qui se débarassent de leurs salariés âgés

Compensation financière à l'embauche et accompagnement renforcé pour les chômeurs, label et malus pour les entreprises: tels sont les nouveaux outils des pouvoirs publics pour améliorer l'emploi des seniors.

La situation de l'emploi des plus de 50 ans est qualifié "une des hontes de l'emploi en France", a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. La France a en effet l'un des plus faibles taux d'emploi des 55-64 ans de toute l'Europe. Alors qu'il souhaite allonger la durée de cotisation pour une retraite à taux plein, le gouvernement veut mettre en place une politique pour répondre aux difficultés d'emploi des salariés âgés.

Le secrétaire d'Etat a l'Emploi a détaillé devant les sénateurs les "trois leviers" que le gouvernement compte activer. Le premier consistera à "faciliter l'intérêt financier pour les seniors à prolonger leur activité". Depuis 2006, l'assurance chômage compense déjà la perte de revenu lorsqu'un chômeur âgé retrouve un emploi à un salaire en-dessous du précédent, sous la forme d'un mécanisme d'aide à l'embauche.

Le deuxième levier, qui concerne également les chômeurs, réside dans "le programme d'accompagnement extrêmement vigoureux mis en place par Christine Lagarde", ministre de l'Economie, pour renforcer la prise en charge des seniors par l'ANPE. Depuis janvier, un suivi personnalisé est prévu pour les demandeurs d'emploi de plus de 50 ans dès le premier mois de chômage, au lieu du quatrième, ainsi que des mesures de coaching.

Troisièmement, le gouvernement veut instaurer un système de bonus-malus en fonction de la politique des entreprises à l'égard de leurs salariés âgés. "Les entreprises vertueuses en matière de gestion des âges et ayant notamment une politique destinée à favoriser la place des seniors seront encouragées", a assuré Laurent Wauquiez, évoquant une "idée de label".

"A l'inverse, les entreprises qui ont explusé tacitement les seniors de leurs locaux ou de leurs activités industrielles feront elles l'objet d'un malus", a indiqué le secrétaire d'Etat, sans préciser de quelle nature il pourrait être.

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