Deutsche Bank : première perte depuis cinq ans

La première banque allemande a subi au premier trimestre une perte nette part du groupe de 131 millions d'euros à cause de la crise financière. Deutsche Bank a passé 2,7 milliards d'euros de dépréciations.

La première banque allemande, Deutsche Bank, a subi au premier trimestre une perte nette part du groupe de 131 millions d'euros à cause de la crise financière, ce qui ne lui était pas arrivé depuis cinq ans. Au premier trimestre 2007, la banque avait dégagé un bénéfice net de 2,12 milliards. Les analystes interrogés par l'agence d'informations financières Thomson Financial News s'attendaient à une perte nette de 247 millions.

Elle a aussi plongé dans le rouge au niveau du bénéfice imposable, en perte de 254 millions d'euros, contre un bénéfice de 3,16 milliards un an plus tôt. Les analystes tablaient sur une perte imposable de 272 millions. Sans la réduction de ses participations dans des groupes industriels, dont elle a tiré des gains exceptionnels, la situation aurait été encore pire: sa perte imposable se serait élevée à 1,1 milliard, contre un bénéfice imposable hors exceptionnels de 2,9 milliards un an plus tôt, précise le communiqué.

Dans le détail, les revenus de la banque d'affaires (corporate and investment bank) ont fondu de 77% à 1,5 milliard et ceux tirés de la banque de détail et de la gestion d'actifs (private clients et asset management) sont restés stables à 2,5 milliards.

Comme l'ensemble de ses concurrentes, Deutsche Bank a dû passer 2,7 milliards d'euros de dépréciations sur le trimestre, un peu plus que les 2,5 milliards annoncés début avril. "Au premier trimestre, la situation sur les marchés financiers a été la plus difficile de l'histoire récente", justifie le patron de la banque Josef Ackermann, cité dans le communiqué. "Ceci a bien sûr aussi laissé des traces sur les résultats de Deutsche Bank", ajoute ce dernier.

Pour l'ensemble de l'année, Deutsche Bank a déjà averti qu'elle aura du mal à remplir son objectif d'un bénéfice imposable de 8,4 milliards d'euros, après 8,7 milliards en 2007.Pour autant, Josef Ackermann se montre confiant pour la suite: "Deutsche Bank est bien armée. Nous sommes persuadés de pouvoir sortir plus fort qu'avant de cette crise".

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