Les fonctionnaires appelés à faire grève le 15 mai

Cinq organisations syndicales ont annoncé vendredi une journée de mobilisation pour protester contre les suppressions de postes et un projet de loi sur la mobilité des agents. Cinq syndicats de l'Education nationale appellent également à la grève.

Cinq organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires, Unsa, CFTC) ont annoncé vendredi une journée de grève ou de manifestations dans toute la Fonction publique le 15 mai, date déjà choisie par cinq fédérations de l'Education nationale (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education) pour appeler à la grève. Plus largement, 18 organisations d'enseignants, lycéens et parents d'élèves ont appelé à une journée d'action nationale dans l'éducation ce jour-là contre la politique budgétaire et éducative du gouvernement.

Dans un communiqué commun, les cinq syndicats appellent les 5,2 millions d'agents des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) "à se mobiliser entre le 13 et le 17 mai", la journée du jeudi 15 mai devant être l'"étape massive et rassemblée de la mobilisation, notamment par la grève et/ou des manifestations".

Les syndicats de la Fonction publique s'opposent notamment à la révision générale des politiques publiques (RGPP), qui prévoit le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite en 2009, pour réduire les dépenses publiques. Elle a selon eux pour conséquences "l'affaiblissement, voire la suppression ou la privatisation de missions ou de services publics, ainsi que la détérioration des conditions de travail". Nicolas Sarkozy a confirmé jeudi qu'il maintenait "les réformes qui permettront les réductions d'effectifs" et qu'"un peu plus de 30.000" départs à la retraite ne seraient pas remplacés en 2009.

Les syndicats sont également hostiles au projet de loi sur la mobilité dans la Fonction publique, adopté début avril en Conseil des ministres. Ils y voient un outil pour mettre en place un "plan social" dans la fonction publique et "casser" le statut des fonctionnaires. Ce texte, présenté mardi au Sénat, vise à encourager les fonctionnaires à changer de métiers et même à quitter la fonction publique, grâce une "indemnité de départ volontaire" pour les agents d'Etat qui voudraient par exemple créer leur entreprise.

Cette réforme prévoit aussi plusieurs mesures en cas de "restructuration", si l'emploi est "supprimé" ou "modifié": réorientation professionnelle, prime, allocation d'aide au conjoint. Les agents refusant successivement trois emplois seront "mis en disponibilité d'office" ou à la retraite.

Par ailleurs un Livre blanc, présenté le 17 avril, suggère de renforcer le recours aux contrats de droit privé et l'évaluation des fonctionnaires au mérite, qui peut conduire à un "licenciement" en cas "d'insuffisance" professionnelle.

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