Bongrain affiche son optimisme pour 2008 malgré la hausse des prix du lait

Le deuxième fabricant français de fromages, qui a cédé son pôle gastronomie en 2007, va se concentrer sur ses marques fortes pour continuer à améliorer ses résultats.

En 2007, malgré une envolée du prix du lait, Bongrain a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 8,4% à 3,41 milliards d'euros. "Au milieu d'une conjoncture difficile, nous avons tout de même bénéficié d'un facteur positif : la consommation de fromages a progressé de 0,7% en Europe soit plus vite que l'ensemble des produits laitiers qui n'ont cru que de 0,4%", a souligné Alex Bongrain, le président de la société Bongrain, qui présentait aujourd'hui ses résultats annuels.

De plus, le groupe affirme qu'il a pu répercuter la hausse du coût du lait dans ses prix de ventes. "Dans les fromages, les prix ont augmenté de 8 à 11% en 2007 et nous nous situons dans cette fourchette", a précisé Pascal Breton, le directeur général de Bongrain.

Ainsi, le propriétaire des marques Caprice des Dieux, Saint Albray, Chavroux, ou encore Coeur de Lion, affiche pour 2007 un bénéfice net en hausse de 44,2% à 161,7 millions d'euros. Toutefois, cette progression s'explique aussi par la cession en octobre de son pôle gastronomie, dont le traiteur Potel et Chabot, à des fonds d'investissement ainsi que par la réduction de son endettement net, passé de 422 à 347 millions, soit 31,5% des capitaux propres.

En 2008, Bongrain va se désengager aussi de son activité d'élevage de veaux, pour se concentrer sur ses deux métiers principaux : la fabrication de fromages et celle de produits industriels à forte valeur ajoutée dérivés de la collecte de lait (beurres, poudres de lait, poudres de sérum). "Nous allons cibler nos efforts de publicité et d'innovation sur nos marques majeures, comme Caprice des Dieux. Celles-ci ont progressé deux fois plus vite en 2007 qu'en 2006, et nous ferons tout pour que cela continue en 2008", a affirmé Pascal Breton.

Pour cette année, le groupe reste optimiste car il estime avoir les moyens de résister à la poursuite de la hausse des coûts des matières premières. Toutefois, il précise que "les difficultés d'en répercuter tous les effets dans les prix de vente pourront entraîner des variations significatives des performances d'une période à l'autre de l'année".

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