Accor : chambre avec double vue

Le directeur général de la Caisse des dépôts a, en filigrane, envoyé un signal fort sur la nécessité de ne pas sacrifier la stratégie sur l'autel de l'intérêt financier

La Bourse n'est plus à une contradiction près : après avoir accueilli chaleureusement la perspective d'une scission des activités hôtelières et du pôle « titres de services » d'Accor fin août, le marché a totalement changé son fusil d'épaule. En évoquant, dans un entretien accordé aux Echos, l'étude de « solutions alternatives » à cette scission, Augustin de Romanet, qui représente les intérêts de la CDC et du FSI (8,7% du capital) dans le tour de table du groupe hôtelier, a provoqué un mouvement acheteur sur l'action. Son cours grimpait de 3,7% à la mi-séance, alors que le CAC40 cédait un peu de terrain (-0,2%). En réalité, la logique d'optimisation patrimoniale et financière voulue par Colony Capital, principal actionnaire d'Accor et grand spécialiste de la valorisation foncière, ne semble plus constituer une priorité absolue pour les investisseurs. Car en manifestant une certaine retenue à l'idée du projet de montage initialement prévu, le directeur général de la CDC a, en filigrane, envoyé un signal fort sur la nécessité de ne pas sacrifier la stratégie sur l'autel de l'intérêt financier. On peut le comprendre. Depuis qu'elle flirtait avec ses plus hauts annuels de 39,24 euros le 23 septembre, l'action a plié sous les prises de bénéfices à cause du repli de 8,4% du chiffre d'affaires de l'hôtelier sur les neuf premiers mois de l'année. Autant dire que sans la contribution de la branche « titres de services », l'addition de la crise aurait été bien plus salée.

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