Bolloré met de l'Havas dans ses épinards

Le groupe publicitaire détenu en majorité par l'homme d'affaires présente des résultats en amélioration sur 2009. Il compte doubler son dividende et lancer un programme de rachats d'actions.

Les « pubards » de l?agence Havas peuvent se frotter les mains. Dans un marché publicitaire particulièrement déprimé l?an dernier, le groupe est parvenu à sauver les meubles. Pas tous bien sûr si l?on sait que le bénéfice net de 92 millions d?euros ressort en baisse de 11,5 % sur un an et que le chiffre d?affaires recule de 8,1 %. Mais pour le reste, les chiffres publiés ce matin sont loin d?être déshonorants. Certes la croissance organique, l?indicateur de référence dans le secteur, est en baisse de 7,9 % mais Havas fait mieux que la plupart de ses petits camarades de jeu publicitaires à savoir le britannique WPP dont l?indicateur recule de 8,1 % et l?américain Omnicom qui flanche pour sa part de 8,7 %. Au final, seul Publicis résiste mieux que Havas avec une décroissance organique de 6,5 %. Au passage de la crise, le groupe contrôlé à près de 33 % par Bolloré a amélioré sa rentabilité avec une marge opérationnelle courante à 12,5 % du chiffre d?affaires contre 12 % sur le précédent exercice. Surtout, l?agence peut à nouveau s?asseoir sur une trésorerie de 48 millions alors même qu?elle était en situation de dette nette à hauteur de 79 millions un an plus tôt.

 

Bref, Havas est requinqué et le marché salue l?exploit avec un titre en hausse de 4,45 % en bourse. Plutôt que les efforts entrepris par Bolloré pour réduire les coûts de l?agence depuis son arrivée en 2005, les investisseurs saluent le doublement du dividende à 0,08 euro par action ? Qui va surtout profiter à Bolloré lui-même au regard des 33 % du capital qu?il détient ce qui devrait lui rapporter 11,3 millions sur les 34,4 millions qui vont être redistribués en monnaie sonnante et trébuchante aux actionnaires. Histoire de soutenir le cours de bourse de l?agence, Bolloré a indiqué vouloir lancer un programme de rachat d?actions portant sur 40 millions de titres de quoi profiter à plein d?un effet rareté sur le titre à terme. Cela n?est finalement qu?un juste retour des choses pour Bolloré qui avait été contraint de passer une dépréciation de plus de 200 millions dans ses comptes au titre de sa participation dans Havas.
 

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