Municipales : "Front républicain", triangulaires, fusion des listes, où en sommes-nous ?

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  609  mots
A Béziers, notamment, le candidat PS refuse de se désister malgré les consignes du parti...
C'est ce mardi 25 mars au plus tard à 18 heures doivent être déposées les listes pour le second tour des municipales. Les fusions de listes, notamment entre écologistes et PS se multiplient. Mais l'appel du PS à ses candidats de se retirer en cas de danger FN n'est pas toujours écouté, notamment à Béziers.

C'est ce soir mardi 25 mars à 18 heures qu'est fixée la date limite du dépôt des déclarations de candidatures pour le second tour de l'élection municipale dimanche 30 mars.

Harlem Désir, premier secrétaire du PS a appelé à la constitution d'un « Front républicain » pour faire barrage à l'élection d'un candidat du Front National. Mais, sur le terrain, les candidats socialistes sont loin d'être tous de cet avis. Quant à l'UMP, fidèle à sa doctrine du « ni-ni » (ni Front national, ni Front républicain) elle réfute toute idée de désistement contre le FN. 

Ainsi, intervenant sur France Inter, Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a été clair au sujet des triangulaires. Il n'aidera pas la gauche «à sauver ses sièges».

 «Il est hors de question de laisser la chaise vide pendant six ans dans les collectivités. Au nom de quoi ?(…). Nous sommes en face d'une gauche qui passe son temps à nous insulter, à nous traiter de tous les noms, et aujourd'hui ils crient au secours en disant venez nous aider à sauver nos sièges ? On n'est pas là pour sauver leurs sièges mais pour présenter une alternative politique crédible et pour gagner des sièges. Donc il est hors de question de laisser la chaise vide dans les collectivités et on se maintiendra partout !», a insisté le maire de Provins

Maintien du PS à Béziers, retraits à Perpignan, Brignoles, Cogolin  et Saint-Gilles

Mais du côté du PS, ça coince parfois aussi. A Perpignan, Brignoles et Saint-Gilles, la consigne est bien passée: les candidats PS se sont retirés. Notamment à Perpignan, où le candidat PS, Jacques Cresta, arrivé troisième au premier tour avec moins de 12% des voix, veut absolument faire barrage au candidat FN, Louis Aliot, (34,20% des voix au premier tour), vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, qui sera donc opposé à l'UMP et maire sortant, Jean-Marc Pujol.

A Béziers, la situation est plus confuse, Jean-Michel du Plaa (arrivé en troisième place avec 18,7% au premier tour) a annoncé qu'il participerait au second tour accompagné du Front de gauche (6,3%), face au candidat UMP Elie Aboud (30,2%) et… Robert Ménard (44,8), soutenu par Marine Le Pen. A Cavaillon aussi, le candidat Europe Ecologie-Les Verts), à la tête d'une liste d'union de la gauche, se maintient également, comme à Beaucaire pour le candidat divers gauche.  A noter qu'à Cogolin et Brignoles (Var), les candidats de gauche, après avoir proposé, en vain, aux candidats de l'UMP de former un front anti-FN ont renoncé à se présenter. A Fréjus, la constitution d'un « Front républicain » contre le candidat FN arrivé en tête s'annonce aussi difficile.

PS et EE-LV multiplient les fusions de listes

D'abord à Paris, bien sûr, où l'accord entre Anne Hidalgo et les écologistes a été conclu dès le lundi 24 mars et assurera jusqu'à 18 conseillers aux « écolos ». Mais il y a aussi Rouen, Nantes, Tours, Lyon, Toulouse, Saint-Etienne ou Strasbourg où un accord de même nature a été conclu entre PS et Europe Ecologie-Les Verts.

Le cas Marseille

Arrivé en troisième position derrière l'UMP de Jean-Claude Gaudin et le FN, Patrick Mennucci (PS) est à la manœuvre pour fédérer la gauche et le centre. Mais, pour l'instant, Pape Diouf, dont les listes « citoyennes » ont obtenu 6%, fait la sourde oreille. Autre problème, dans le 7e secteur, ou le leader local frontiste Stéphane Ravier est arrivé en tête (32,88%), devant le candidat UMP (27,83%), le maintien du maire sortant PS, arrivé troisième (21,66%), risque « de faciliter l'élection de Front national » a regretté Jean-Claude Gaudin.