Il fait l'actualité de cet automne, Django Reinhardt : une grande exposition organisée à la Cité de la Musique (6 octobre au 23 janvier 2013) de nombreux concerts et un film « Les fils du vent »(sortie le 10 octobre)sur ses disciples (Ninine Garcia, Tchavolo Schmitt, Angelo Debarre, Moreno) .En attendant, place à « sa »musique avec l'intégrale de ses enregistrements pour Vogue, de 1934-la création du quintette du Hot-Club de France avec Stéphane Grappelli au violon- à 1952, au Club Saint-Germain,l'année précédant sa disparition fulgurante à 43 ans.
Dans ce coffret de huit albums et 140 titres, l'amateur saisit tout le génie d'interprète -virtuose de la guitare qui a surmonté le handicap de la perte de deux doigts de la main gauche- et de compositeur- Nuages, Place de Brouckere, Manoir de mes rêves, Minor Swing...- entré vivant dans la légende du jazz. On retrouve ainsi les trois premières interprétations de Django en 1934 sur un disque acétate destiné à la promotion, financé par un fan, alors élève de l'Ecole Centrale et secrétaire général du jeune Hot-Club de France, Pierre Nourry.
Les deux formats de quintette du Hot-Club de France -trois guitares, violon et basse ; deux guitares, clarinette, basse et batterie-occupent naturellement l'essentiel des enregistrements présentés. L'intérêt du coffret réside aussi dans ces concerts donnés par Django en 1945-46 avec une grande formation de l'armée américaine, The Air Transport Command Band, résidant alors sur la Côte d'Azur, et le big band de Duke Ellington capté à l'Opéra de Chicago en 1948.
Un livret de 32 pages, donnant une discographie précise, apporte un éclairage documentaire de première classe avec un texte inédit signé Henri Renaud (1925-2002), directeur artistique de Sony Music, et pianiste qui eut le bonheur de jouer avec Stéphane Grappelli .
Django Reinhardt on Vogue. Complete Edition (1934-1951).
Coffret 8 CD Vogue-Sony Music. (Septembre 2012).
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