Wall Street rebondit après une séance très volatile

Au lendemain de leur rechute, les indices new-yorkais ont connu une séance très volatile ce jeudi avant de finalement opter pour le vert malgré les nouveaux signes du ralentissement de l'activité. Le Dow Jones gagne 4,68% à 8.979 points, le Nasdaq prend 5,49% à 1.718 points et le S&P 500 progresse de 4,25% à 946 points.
Les marchés ont bien accueilli la stabilité des prix à la consommation en septembre, notamment grâce au repli des prix de l'énergie

Séance très volatile ce jeudi sur les places américaines, au lendemain de leur rechute, la plus forte depuis le krach de 1987. Longtemps dans le rouge, Wall Street a bondi en fin de journée, permettant au Dow Jones de repasser au-dessus de la barre des 9.000 points. L'indice vedette gagne 4,68% à 8.979 points, le Nasdaq prend 5,49% à 1.718 points et le S&P 500 progresse de 4,25% à 946 points.

Pourtant les statistiques du jour se sont révélées comme de nouveaux signes du ralentissement de l'activité américaine. La production industrielle a chuté en septembre, enregistrant une chute de 2,8%, ce qui représente son plus fort repli depuis décembre 1974. Les marchés s'attendaient à une baisse bien moins importante, de 0,8%.

L'indice de la production industrielle de la région de Philadelphie a plongé à -37,5 en octobre, un niveau très nettement inférieur au -5 anticipé par les analystes. Il s'agit de la plus forte baisse historique de l'indicateur sur un mois. Enfin, l'indice NAHB de confiance des constructeurs immobiliers américains a touché au mois d'octobre son plus bas niveau historique.

En revanche, les marchés ont bien accueilli la stabilité des prix à la consommation en septembre, notamment grâce au repli des prix de l'énergie. Les analystes tablaient sur une hausse de 0,1%. Hors alimentation et énergie, la hausse des prix a également ralenti, progressant de 0,1% contre une hausse attendue de 0,2%. Ces chiffres confirment que les menaces inflationnistes devraient s'estomper au cours des prochains mois.

Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires d'allocations chômage ont diminué plus que prévu, à 461.000 nouvelles demandes contre 475.000 anticipées par les marchés. Cependant, la moyenne sur quatre semaines a atteint son plus haut niveau depuis octobre 2001 et le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités n'avait plus été aussi élevé depuis juin 2003.

Du côté des valeurs, le secteur bancaire reste toujours sous surveillance. Après JPMorgan et Wells Fargo mercredi, Citigroup et Merrill Lynch ont publié leurs résultats trimestriels ce jeudi.

Pour le quatrième trimestre consécutif, Citigroup est dans le rouge. La banque new-yorkaise a perdu 2,8 milliards de dollars entre juillet et septembre, contre un bénéfice de 2,2 milliards l'an passé à la même époque. Un résultat supérieur aux attentes des analystes, qui s'attendaient à une perte de 3,8 milliards de dollars. Citigroup, qui a encore dû passer au moins 4,4 milliards de dollars de dépréciations d'actifs, perd 2,03% à 15,90 dollars.

De son côté, Merrill Lynch a enregistré une perte de 5,2 milliards de dollars au troisième trimestre. A périmètre comparable, elle ressort à 5,56 dollars par action, contre 5,22 dollars anticipés par les marchés. La troisième banque d'affaires de Wall Street a été pénalisée par de nouvelles dépréciations d'actifs, d'un montant de 5,7 milliards de dollars. Le titre gagne pourtant 0,60% à 18,35 dollars. Mercredi soir, les autorités antitrust américaines ont donné leur feu vert à son rachat par Bank of America pour 50 milliards de dollars. La banque de Caroline du nord progresse de 1,81% à 24,27 dollars.

Bank of New York Mellon progresse de 9,06% à 31,89 dollars. La banque, qui a été choisie par le Trésor américain (ministère des Finances) pour assurer la direction comptable du plan Paulson, a dégagé un bénéfice net de 303 millions de dollars au troisième trimestre. Hors exceptionnels, il ressort à 72 cents par action, 3 cents de plus que les attentes.

Ebay recule de 2,35% à 14,97 dollars. Le premier site d'enchères en ligne s'est montré pessimiste pour le trimestre en cours, tablant sur un bénéfice par action contre entre 39 et 41 cents alors que les analystes misaient sur 47 cents. Du coup, les bons résultats enregistrés au troisième trimestre, avec un bénéfice de 492 millions de dollars, passent au second plan. Et JPMorgan a abaissé sa recommandation sur le titre, passant de "surpondérer" à "neutre".

Google gagne 4,98% à 356,07 dollars. Le moteur de recherche doit annoncer ses résultats du troisième trimestre ce soir après la clôture. De son côté, Yahoo bondit de 10,55% à 12,99 dollars alors que les marchés spéculent sur une reprise des négociations avec Microsoft. Steve Ballmer, le directeur général du numéro un mondial des logiciels, a expliqué ce jeudi qu'un accord sur la publicité entre les groupes a du sens d'un point de vue économique et reste possible.

Tout comme American et Delta mercredi, Continental Airlines a publié ce jeudi une perte au troisième trimestre, de 236 millions de dollars. La compagnie aérienne a souffert des prix du carburant, qui a entraîné un coût supplémentaire de 606 millions de dollars. Hors exceptionnels, la perte s'établit à 1,32 dollar par action, contre 1,55 dollar attendus par les marchés. L'action s'envole de 22,66% à 15,75 dollars.

L'ensemble des compagnies aériennes est dans le vert ce jeudi, toujours portées par le repli des cours du pétrole qui ont été divisé par deux depuis leur pic atteint début juillet. Ils sont repassés sous la barre des 70 dollars sur le Nymex pour la première fois depuis août 2007. United prend ainsi 40,14% à 10,30 dollars, American progresse de 21,75% à 10,69 dollars, Delta gagne 18,82% à 8,84 dollars et Northwest affiche une hausse de 19,11% à 10,72 dollars.

Enfin, United Technologies gagne 7,37% à 52,88 dollars. Le conglomérat américain a pourtant vu son bénéfice progresser de 6% au troisième trimestre, à 1,27 milliard de dollars. Un chiffre conforme aux attentes. Le groupe industriel a par ailleurs resserré sa fourchette de prévision pour l'ensemble de l'année, tablant sur un BPA compris entre 4,90 et 4,95 dollars, contre une fourchette précédente allant de 4,80 à 4,95 dollars.

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.