Wall Street rebondit, un plan de relance se profile

Net rebond ce vendredi sur les places américaines, après deux séances de forte baisse. Pourtant le taux de chômage a atteint 6,5% outre-Atlantique, son plus haut niveau depuis 1994. Le Dow Jones gagne 2,85% à 8.943 points, le Nasdaq progresse de 2,41% à 1.647 points et le S&P 500 prend 2,86% à 931 points.
Lors de sa première conférence de presse depuis son élection, Barack Obama a promis de s'attaquer "de front" à la crise économique, avec la mise en place d'un plan de relance comme première mesure.

Après deux séances de fortes baisses, les indices new-yorkais ont rebondi ce vendredi, malgré la hausse plus importante que prévu du chômage et la perte de près de 3 milliards de dollars de General Motors. Les marchés tablent sur la mise en place rapide d'un nouveau plan de relance. Celui-ci sera mis en place au plus tard fin janvier mais les démocrates espèrent une avancée plus rapide.

Du coup, le Dow Jones gagne 2,85% à 8.943 points, le Nasdaq progresse de 2,41% à 1.647 points et le S&P 500 prend 2,86% à 931 points.

Le chiffre était attendu et redouté. Le taux de chômage a fortement progressé aux Etats-Unis en septembre pour atteindre son plus niveau depuis 1994, à 6,5% de la population active. Au total, ce sont 240.000 emplois qui ont été supprimés selon les données du ministère du Travail. Les économistes n'attendaient que 200.000 suppressions de postes, pour un taux de chômage de 6,3%.

Et la progression du chômage ne devrait pas s'arrêter là. Le nombre de chômeurs indemnisés outre-Atlantique a ainsi atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis février 1983. Les nouvelles demandes d'allocations chômages ont certes légèrement reculé la semaine dernière, à 481.000 dossiers. Mais ce chiffre reste supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 476.000 demandes.

Dans ce contexte de ralentissement de l'économie, le Fonds monétaire international (FMI) a très nettement revu à la baisse ce jeudi ses prévisions de croissance pour l'année prochaine et table désormais sur une récession dans les pays développés. L'activité y devrait se contracter de 0,3%, une première depuis 1945. Pour les Etats-Unis, le Fonds estime que le produit intérieur brut (PIB) reculera de 0,7% en 2009, alors qu'il prévoyait jusque là une légère croissance de 0,1%.

Lors de sa première conférence de presse depuis son élection, Barack Obama a promis de s'attaquer "de front" à la crise économique, avec la mise en place d'un plan de relance comme première mesure. Ce plan de relance pourrait cependant être adopté avant la prise de fonction du nouveau président, le 20 janvier prochain, selon Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants.

Sur le front des valeurs, General Motors s'effondre de 9,17% à 4,36 dollars. Le premier constructeur automobile américain et ancien numéro un mondial a perdu 2,85 milliards de dollars au troisième trimestre. Un chiffre près de deux fois supérieur aux attentes des marchés. Surtout, le groupe de Detroit a indiqué qu'il risquait de se retrouver à cours de liquidités début 2009, ce qui ne lui permettrait plus de poursuivre normalement ses activités. Le groupe, qui emploi environ 250.000 personnes aux Etats-Unis a lancé un appel l'aide à l'Etat. Par ailleurs, son projet de fusion avec Chrysler est temporairement abandonné, faute de trésorerie.

En revanche, Ford gagne 2,53% à 2,03 dollars. Le deuxième constructeur automobile américain a enregistré une perte opérationnelle de 2,98 milliards de dollars au troisième trimestre. Par action, elle ressort à 1,31 dollar alors que les analystes tablaient sur 93 cents. En difficulté, le groupe va procéder à de nouvelles suppressions d'emplois touchant 10% de son personnel administratif salarié en Amérique du Nord. Ford étudiera par ailleurs des cessions d'actifs non stratégiques. Dans son sillage, General Motors prend 3,54% à 4,97 dollars.

Yahoo plonge de 13,97% à 12,01 dollars. Les espoirs des investisseurs de voir Microsoft  (+2,32% à 21,36 dollars) faire une nouvelle offre sur le portail Internet californien ont peut-être pris fin ce vendredi. Steve Ballmer, PDG du premier éditeur mondial de logiciel, a en effet repoussé cette éventualité, après avoir tenté en vain de mettre la main sur Yahoo avant l'été. Jeudi, Jerry Yang, directeur général de Yahoo et fervent opposant à un rapprochement avec Microsoft, avait fait part de sa volte-face après l'abandon du projet de partenariat publicitaire avec Google.

L'opérateur mobile Sprint Nextel plonge de 8,42% à 3,37 dollars. Le numéro trois américain du secteur a perdu 326 millions de dollars entre juillet et septembre. Hors exceptionnels, le résultat du groupe est à l'équilibre, là où les marchés attendaient un léger bénéfice par action de 3 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 12% alors que son parc d'abonnés s'est réduit de 1,1 million de clients. Et Sprint Nextel s'attend à un quatrième trimestre encore plus difficile.

Avis Budget cède 11,34% à 1,72 dollars. La société de location de voitures a déçu les marchés en publiant un bénéfice par action de 55 cents, là où les marchés attendaient 59 cents. Le groupe a par ailleurs prévenu que son chiffre d'affaires serait moins élevé que prévu sur l'ensemble de l'année en raison du ralentissement de l'activité.

Du côté des hausses, Qualcomm prend 7,87% à 35,65 dollars. Le fabricant américain de composants pour téléphones portables a pourtant dégagé un bénéfice net inférieur aux attentes au titre de son exercice 2007/08, clos le 30 septembre, à 3,16 milliards de dollars. Les analystes tablaient sur un bénéfice par action de 2,22 dollars, hors exceptionnels, mais celui-ci ne s'élève qu'à 1,90 dollar.

Enfin, Nvidia s'envole de 14,04% à 8,69 dollars. Le concepteur de puces graphiques a publié jeudi soir un bénéfice net de 897,7 millions de dollars, nettement supérieur au consensus des analystes. Ces derniers tablaient sur un BPA (bénéfice par action) de 11 cents, contre un bénéfice réalisé de 20 cents par titre.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le lien de votre article entre le rebond de wall street et le profil d un plan de relance laisse croire que ledit profil est responsable du rebond, rien n est moins exact. d autant plus que le president elu s est montre avare de details et qu il es...

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