Les valeurs bancaires ont connu une séance euphorique ce lundi à la Bourse de New York, après plusieurs semaines de forte chute en raison de la crise financière. Mais ce lundi, l'intervention du gouvernement américain pour sauver Citigroup de la faillite a suscité un regain de confiance sur les marchés, l'administration n'étant visiblement pas prêt à abandonner un nouvel établissement bancaire à son sort, comme elle l'avait fait en septembre avec la banque d'affaires Lehman Brothers.
L'Etat américain a en effet accepté de garantir pour 306 milliards de dollars d'actifs "pourris" de Citigroup, afin d'éviter de nouvelles pertes sèches. En échange, le Trésor et la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), l'organisme chargé de garantir les dépôts bancaires, vont recevoir des actions préférentielles. Le gouvernement va également injecter 20 milliards de dollars dans l'établissement, via son plan de soutien aux banques doté de 700 milliards. Citigroup a déjà bénéficié d'une aide de 25 milliards venus dans le cadre du plan Paulson.
Grâce à ces annonces, le titre de la banque de New-York a mis fin à sa dégringolade, qui l'a vue perdre pas moins de 60% de sa valeur la semaine dernière malgré la suppression de plus de 50.000 emplois. Les marchés craignent en effet de nouvelles pertes alors que la banque a déjà perdu 20 milliards de dollars au cours des quatre derniers trimestres. L'action a gagné 57,82% ce lundi, à 5,95 dollars.
Dans son sillage, Bank of America grimpe de 27,20% à 14,59 dollars, Wells Fargo prend 15,99% à 25,24 dollars et JPMorgan progresse de 21,39% à dollars. Les banques d'affaires sont également en forte hausse: Morgan Stanley s'adjuge 33,13% à 13,38 dollars, Goldman Sachs bondit de 26,47% à 67,42 dollars et Merrill Lynch gagne 38,25% à 11,53 dollars.
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