Wall Street termine dans le vert après les déclarations de la Maison Blanche sur l'automobile

Les places américaines ont terminé en légère hausse ce vendredi, rassurées par les propos de la Maison Blanche, déterminée à trouver une solution pour venir en aide au secteur automobile. Le Dow Jones gagne ainsi 0,75% à 8.630 points, le Nasdaq progresse de 2,18% à 1.541 points et le S&P 500 prend 0,70% à 880 points.

Les déclarations de la Maison Blanche sur l'automobile ont permis à Wall Street de terminer la semaine par une hausse malgré l'échec du projet de loi visant à octroyer un prêt d'urgence au secteur automobile américain. Largement adopté à la Chambre des représentants, le plan de sauvetage des constructeurs de Detroit n'a pas passé l'obstacle du Sénat, devant les réticences des républicains. Les menaces de faillite se précisent, en particulier pour Chrysler et pour General Motors, et avec elles les possibles répercutions sur l'industrie, l'emploi et l'économie outre-Atlantique. Mais la Maison Blanche a rassuré les marchés, faisant preuve de détermination pour aider les constructeurs.

Le Dow Jones gagne ainsi 0,75% à 8.630 points, le Nasdaq progresse de 2,18% à 1.541 points et le S&P 500 prend 0,70% à 880 points.

Par ailleurs, les ventes de détail aux Etats-Unis ont baissé en novembre de 1,8%, pour le cinquième mois consécutif. Les analystes tablaient sur un repli plus important, de 2%. Mais les chiffres des deux mois précédents ont été revus à la baisse, faisant ressortir un repli de 2,9%, au lieu de 2,8% en octobre, soit la plus forte baisse depuis la publication de cette série statistique en janvier 1992. En septembre, la baisse a été de 1,6% contre 1,3% annoncé précédemment.

La bonne nouvelle du jour est venue de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan. L'indice du sentiment des consommateurs a progressé à 59,1 contre 55,3 en novembre, alors que les économistes et analystes anticipaient un chiffre en recul, à 54,8.

General Motors perd finalement 4,37% à 3,94 dollars et Ford progresse de 4,83% à 3,04 dollars. Les deux constructeurs automobiles américains avaient déjà fortement chuté jeudi alors que les incertitudes sur le vote au Sénat du prêt d'urgence de 14 milliards de dollars se renforçaient. Le vote des sénateurs américains place désormais GM et Chrysler en position délicate: à court de liquidités début 2009, les deux groupes pourraient être contraints de se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites d'ici à la fin du mois de décembre. 

Pour éviter cette solution de dernier ressort, la Maison Blanche cherche des solutions et se dit prête à utiliser le fonds de 700 milliards de dollars initialement destiné au système financier pour renflouer les géants de Detroit. Ces déclarations ont permis aux actions de General Motors et de Ford de limiter la cassepuis de repasser dans le vert, après avoir ouvert en chute libre.

Par ailleurs, GM a annoncé qu'il allait fortement réduire sa production au premier trimestre 2009, ce qui va l'amener à mettre en chômage technique de nombreuses usines représentant 30% de ses capacités de production en Amérique du nord. Cette mesure a été prise en raison "du sérieux déclin du marché automobile à l'heure actuelle", alors que les ventes du premier constructeur américain ont plongé de 41% en novembre.

Fortunes diverses pour les équipementiers automobiles. Magna gagne 0,31% à 28,75 dollars, TRW prend 5,88% à 3,60 dollars. Mais American Axle recule de 14,56% à 2,23 dollars et Lear perd 2,59% à 1,88 dollar après avoir retiré ses objectifs de résultats pour 2008. La Deutsche Bank est par ailleurs passée à "vendre" sur les titres de ces quatre groupes en raison des possibles répercutions sur leurs activités d'une faillite d'un des constructeurs automobiles américains.

Les valeurs bancaires terminent en hausse après avoir évolué dans le rouge, suite aux déclarations pessimistes du patron de JPMorgan qui a prévenu jeudi soir que les mois de novembre et de décembre ont été encore plus "terribles" que prévu. La semaine prochaine, les deux dernières banques d'investissements indépendantes de Wall Street, Goldman Sachs et Morgan Stanley, publieront leurs résultats trimestriels qui s'annoncent d'ores et déjà catastrophiques.

Bank of America perd 0,13% à 14,93 dollars. L'établissement de Caroline du nord a annoncé jeudi soir qu'elle comptait supprimer de 30.000 à 35.000 postes dans les trois ans, à la suite du rachat de la banque d'affaires Merrill Lynch et en raison du "mauvais climat économique". Cela représente environ 12% des effectifs de la première banque américaine en termes de dépôts.

Citigroup progresse de 1,72% à 7,70 dollars, JPMorgan prend 2,34% à 30,64 dollars et Wells Fargo grimpe de 3,17% à 26,72 dollars. Morgan Stanleys'adjuge 0,80% à 13,85 dollars mais Goldman Sachs perd 2,83% à 67,74 dollars. Les marchés anticipent d'importantes pertes au quatrième trimestre pour les deux établissements.

Enfin, United Technologies prend 3,70% à 48,82 dollars. Le groupe industriel diversifié anticipe un bénéfice par action (BPA) de 4,90 dollars cette année, dans le bas de sa précédente fourchette de prévision. Les analystes attendent de leur côté un BPA de 4,93 dollars. Pour l'an prochain, les profits devraient être compris entre 4,65 et 5,15 dollars par titre, avec un chiffre d'affaires en baisse de 3% à 57 milliards de dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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j'attendrai donc le 15 avril pour changer de véhicule.

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