Wall Street termine à l'équilibre après la chute de la veille

Les places américaines ne sont pas parvenues à rebondir ce mercredi après leur forte chute de la veille, en raison notamment de statistiques décevantes. Le Dow Jones gagne ainsi 0,04% à 7.556 points, le Nasdaq recule de 0,18% à 1.468 points et le S&P 500 cède 0,10% à 788 points.

Wall Street a cloturé ce mercredi tout près de ses plus bas niveaux touchés en novembre. Après avoir chuté d'environ 4% mardi, les indices new-yorkais ne sont en effet pas parvenus à rebondir malgré l'annonce par Barack Obama d'un plan de 75 milliards de dollars pour venir en aide aux propriétaires immobiliers en difficultés. Le premier chiffrage de ces mesures était de 50 milliards de dollars. Mais les mauvaises statistiques et les résultats décevants du jour ont pesé sur le moral des investisseurs.

Du coup, les marchés américains sont restés proche de l'équilibre. Le Dow Jones gagne ainsi 0,04% à 7.556 points, le Nasdaq recule de 0,18% à 1.468 points et le S&P 500 cède 0,10% à 788 points.

Sur le front des statistiques, les mises en chantier et les permis de construire ont touché en janvier des nouveaux plus bas historiques, confirmant les grandes difficultés rencontrées par le secteur immobilier américain. Les mises en chantier ont chuté à 466.000 en rythme annuel le mois passé, soit 16,8% de moins qu'en décembre. Un chiffre nettement inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 547.000. Les permis de construire sont tombées à 521.000 en rythme annuel, en baisse de 4,8%. Les économistes en escomptaient 530.000.

Par ailleurs, la production industrielle a reculé de 1,8% le mois dernier, en raison notamment de la chute de l'activité du secteur automobile. Les marchés tablaient sur un repli moins marqué de 1,5%. Et cette performance est d'autant plus inquiétante que le chiffre du mois de décembre a été revu à la baisse, avec un repli de 2,4% contre 2% annoncé initialement. Mardi, l'indice Empire State, mesurant l'évolution de l'activité manufacturière dans la région de New York, avait déjà montré les difficultés du secteur avec une baisse largement supérieure au consensus.

Enfin, la Réserve fédérale a fortement revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2009, tablant désormais sur un repli de l'activité compris entre 0,5% et 1,5% cette année. Sa précédente fourchette allait de -0,2% à 1,1%. Le taux de chômage devrait quant à lui se situer entre 8,5% et 8,8% en 2009, contre une estimation précédente comprise entre 7,1% et 7,6%.

Du côté des valeurs, General Motors cède à nouveau 5,50% à 2,06 dollars avoir plongé de près de 13% mardi. Le premier constructeur automobile américain a présenté un rapport d'étape de son plan de restructuration exigé par le Congrès américain en échange d'un prêt relais de 9,4 milliards de dollars. Le groupe de Detroit va en plus toucher une dernière tranche de 4 milliards dans la journée, écartant provisoirement l'hypothèse d'une mise sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Mais GM a prévenu qu'il lui faudrait jusqu'à 30 milliards de dollars d'aide publique d'ici à 2011 pour faire face à ses difficultés. En attendant, le groupe poursuit sa restructuration et a annoncé la suppression de 47.000 postes supplémentaires cette année dans le monde. Par ailleurs, le constructeur a trouvé un accord avec l'UAW, le principal syndicat du secteur automobile américain, pour réviser les accords collectifs actuellement en vigueur. Ford, qui perd 1,18% à 1,67 dollar, et Chrysler ont également signé un accord préliminaire avec le syndicat.

Les valeurs bancaires poursuivent également leur repli, au lendemain d'une nouvelle journée noire, dans le sillage de leurs homologues européennes. Bank of America chuteainsi 6,73% à 4,57 dollars, JPMorgan cède 0,65% à 21,51 dollars, Citigroup abandonne 4,90% à 2,91 dollars et Wells Fargo se replie de 4,67% à 13,05 dollars. Goldman Sachs, dont le co-président Jon Winkelried va quitter ses fonctions, laisse piur sa part 1,41% à 84,50 dollars.

Goodyear Tires grimpe de 5,98% à 6,38 dollars. Le fabricant américain de pneumatiques a accusé une perte nette de 330 millions de dollars au titre de son quatrième trimestre, plombé notamment par une chute de 20% de son chiffre d'affaires, à 4,1 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, la perte ressort à 1,37 dollar par action sur les trois derniers mois de 2008. Les marchés n'attendaient de leur côté qu'un déficit de 1,03 dollar par titre. Dans ce contexte, Goodyear a fait part de son intention de supprimer 5.000 emplois cette année, qui s'ajoutent aux 4.000 postes détruits au second semestre 2008.

Constellation Energy plonge de 8,12% à 23,30 dollars. Le producteur américain d'électricité a publié une perte de 1,4 milliard de dollars au quatrième trimestre, en raison notamment d'une charge de 1,17 milliard pour dédommager MidAmerican, le groupe de Warren Buffet avec qui la fusion a été annulée fin décembre après un accord avec EDF portant sur le rachat de la moitié des activités nucléaires de Constellation pour 4,5 milliards de dollars. Hors exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) s'établit à 3 cents, contre 1,24 dollar attendu par les marchés. Le producteur attend un BPA compris entre 2,90 et 3,20 dollar cette année, contre 3,27 dollars escomptés par les analystes.

Deere abandonne 3,76% à 32,23 dollars. Le numéro un mondial des engins agricoles a publié ce mercredi un bénéfice inférieur au consensus au titre de son premier trimestre, à 204 millions de dollars contre 369 millions l'an passé à la même époque. Par action, il ressort à 48 cents, bien inférieur aux 62 cents prévus par les investisseurs. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe a revu à la baisse ses prévisions de résultats, ne tablant plus que 1,5 milliard de dollars de profits, au lieu de 1,9 milliard attendu précédemment.

Enfin, Comcast chute de 4,11% à 12,36 dollars. Pourtant, le premier opérateur de réseaux câblés des Etats-Unis a dépassé les attentes au quatrième trimestre. Son bénéfice net a certes reculé de 32%, à 412 millions de dollars. Mais en excluant les éléments exceptionnels, il ressort à 27 cents par titre, soit 5 de mieux que le consensus des marchés. Les investisseurs sanctionnent la perte de 233.000 abonnés sur la période.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bonjour,je penses que les usa peuvent injècter des milliards de dollars encore et encore,ça ne servira a rien les usa sont allé trop loin !

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