Wall Street termine la semaine sur une nouvelle baisse

Les places américaines ont de nouveau reculé ce vendredi alors que les nombreuses statistiques du jour sont globalement conformes aux attentes. Le Dow Jones perd ainsi 0,75% à 8.269 points, le Nasdaq abandonne 0,54% à 1.680 points et le S&P 500 cède 1,14% à 883 points.

Hésitante toute la semaine et préférant consolider les gains importants enregistrés la semaine précédente, Wall Street attendait les chiffres macroéconomiques du jour pour se donner une nouvelle direction. En particulier la confiance des ménages et la production industrielle. Ces deux statistiques étant ressorties conformes aux attentes, les marchés new-yorkais restent donc dans le flou ce vendredi et pousuivent leur tendance baissère de la semaine.

Le Dow Jones perd ainsi 0,75% à 8.269 points, le Nasdaq abandonne 0,54% à 1.680 points et le S&P 500 cède 1,14% à 883 points.

Sur le front des statistiques, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan est remonté en mai, pour le troisième mois de rang. Il a ainsi touché 67,9 contre 65,1 en avril. Les économistes attendaient un rebond plus limité, à 67. Le sentiment des ménages est particulièrement important pour l'économie américaine, qui dépend pour 60% de leur consommation. Cependant, malgré des perspectives plus optimistes, les ménages restent prudents comme en témoigne la baisse surprise des ventes de détail en avril.

Par ailleurs, la production industrielle a ralenti sa chute en avril, reculant toutefois pour le sixième mois consécutif. Elle a baissé de 0,5% en avril par rapport au mois précédent, après une chute de 1,7% en mars. Les économistes avaient anticipé un repli légèrement plus marqué de 0,6%. Même constat dans la région de New York. L'indice Empire State est ainsi ressorti à -4,6 points, au plus haut depuis août 2008, contre -12 points attendus. En mars, l'indice avait touché son plus bas niveau depuis sa création en 2002, à -38,2 points.

Du côté des valeurs, les assureurs-vie reculent ce vendredi alors que la Maison Blanche a annoncé qu'ils pourront bénéficier du plan Tarp, le vaste plan de sauvetage du secteur financier mis en place par l'administration américaine pour venir en aide des banques. Prudential (-4,11% à 37,75 dollars), Lincoln National (-0,74% à 16,12 dollars), Allstate (-3,76 à 24,30 dollars), Principal Financial (-1,48% à 18,58dollars), Hartford Financial (-1,02% à 14,60 dollars) et Ameriprise (+1,36% à 25,40 dollars) vont ainsi pouvoir être recapitalisés grâce à des fonds publics pour plusieurs milliards de dollars.

Le principal assureur-vie américain, MetLife (-3,61% à 29,39 dollars), n'est pas concerné. Il faisait partie des dix-neuf établissements soumis aux tests de résistance ("stress tests") et avait été jugé suffisamment bien armé pour faire à la dégradation de la conjoncture.

Blockbuster plonge de 28,07% à 82 cents. Les marchés sanctionnent la faiblesse des ventes du numéro un américain de la location vidéo, qui ont chuté de 14% au premier trimestre. Le chiffre d'affaires ressort ainsi à 1,12 milliard de dollars, contre 1,39 milliard l'an passé à la même époque et 1,28 milliard attendu par les investisseurs. Le bénéfice net est en revanche supérieur aux attentes, à 27,7 millions de dollars. Cela représente en effet 19 cents par action et hors exceptionnels, soit 5 de plus que le consensus. Blockbuster a par ailleurs confirmé ses objectifs de profits pour l'ensemble de l'année, prévenant cependant que ses ventes devraient encore rester faibles.

Sur le secteur de la distribution, JC Penney perd 0,41% à 26,54 dollars après l'annonce de prévisions inférieures aux attentes du marché. Le distributeur table sur une perte comprise entre 15 et 25 cents au titre de son deuxième trimestre et sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 50 et 65 cents sur l'ensemble de l'année. Les analystes misent respectivement sur un déficit de 9 cents et sur un BPA de 75 cents. Au premier trimestre, le groupe a dégagé 25 millions de dollars de profits, soit une chute de 80% par rapport à l'an passé. Ce chiffre est identique au consensus.

Enfin, Nordstrom grimpe de 7,78% à 22,58 dollars. La chaîne de magasins haut de gamme a dépassé les attentes pour le compte de son premier trimestre, avec un bénéfice net de 81 millions de dollars. Par action, il ressort à 31 cents hors éléments exceptionnels, contre 26 cents escomptés par les marchés. Pour l'ensemble de l'année, le groupe mise désormais sur des profits compris entre 1,25 et 1,50 dollar par titre, contre une précédente fourchette allant de 1,10 à 1,40 dollar. Les analystes anticipent de leur côté 1,26 dollar.

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