La Bourse de Paris signe une deuxième semaine de baisse consécutive

La Bourse de Paris termine la semaine sur un repli sévère de 3,15%. Les marchés n'ont pas rattrapé le lourd recul de lundi, pénalisés par la grande volatilité des cours des matières premières et des arbitrages constants entre valeurs cycliques et défensives.

Les marchés boursiers ont connu une nouvelle semaine de forte volatilité, mais l'activité est restée limitée, avec des volumes d'échanges de moins de 3 milliards d'euros par jour.

Les matières premières, et notamment le pétrole, n'ont pas cessé de varier depuis lundi. D'abord en forte baisse sous la barre des 70 dollars, le brut s'est redressé de façon spectaculaire mardi, allant même jusqu'à chatouiller les 72 dollars. Le lendemain, les cours s'effondraient à nouveau sous les 70 dollars, avant de remonter progressivement en fin de semaine. Vendredi soir, ils semblent se consolider entre 71 et 72 dollars le baril.

Cette instabilité sur les marchés des matières premières a conduit les investisseurs à faire des arbitrages nets entre valeurs défensives et valeurs cycliques. Et à ce petit jeu, ce sont les défensives qui l'emportent. Elles représentent cinq des six valeurs du CAC qui affichent un bilan positif cette semaine. En tête, on retrouve Danone (+3,52%), puis Sanofi-Aventis (+1,57%), malgré une décision de justice américaine défavorable, Vivendi (+1,16%) et France Télécom (+1,03%).

A l'opposé, les valeurs industrielles ont souffert. Les groupes de matériaux de construction Saint-Gobain (-7,58%) et Lafarge (-6,9%) ont notamment été pénalisés par le profit warning de leur concurrent britannique SIG. Michelin (-8,68%) a annoncé coup sur coup deux réductions d'effectifs, une par départs volontaires (1.800 postes) et une via une restructuration (1.000 emplois). Les constructeurs automobiles Renault (-11,25%) et Peugeot (-10,61%) ont également marqué le coup après une nouvelle baisse des immatriculations en Europe en mai.

Une valeur qui a connu les feux de la rampe cette semaine, c'est EADS (+2,42%). Le groupe d'aéronautique et de défense européen n'a pas quitté l'actualité en raison du salon du Bourget. De l'aveu même de sa principale filiale, l'avionneur Airbus, le salon s'est révélé plus réussi que prévu. Le groupe annonce pour 12,9 milliards de dollars de commandes, en comptant les options d'achat.

Hors CAC 40, Club Méditerranée a fait un bond de 11,62% en cinq jours. L'annonce de l'entrée de Bernard Tapie au capital du groupe jeudi a relancé la spéculation sur le titre. Vendredi, l'entrée de la famille Benetton en soutien d'Henri Giscard-d'Estaing, le PDG du groupe, a entretenu la hausse.

TF1 est l'autre valeur dans l'actualité. L'annonce de l'arrivée d'Axel Duroux, l'ancien PDG de RTL en France, pour épauler Nonce Paolini au poste de directeur générale de la première chaîne a été saluée. Mais rapidement, M6, dont RTL est un des principaux actionnaires s'est élevé contre ce transfert. Axel Duroux ayant siégé au conseil d'administration de M6, la "petite chaîne qui monte" n'a pas vu d'un bon ?il son départ vers sa principale concurrente. Vendredi enfin, des rumeurs sur un possible départ de Jean-Claude Dassier, le directeur de l'information de TF1 sont venus s'ajouter à la longue liste des départs de la chaine privée filiale du groupe Bouygues. Au final, sur la semaine, le titre se replie de 4,69%.

Côté devises, l'euro s'est rapproché doucement de la barre de 1,40 dollar tout au long de la semaine. Vendredi, après la clôture des marchés européens, un euro vaut 1,3977 dollar.

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