Wall Street termine en légère hausse après les résultats d'Alcoa

Les places américaines ont terminé en très légère hausse jeudi, après les résultats d'Alcoa. Les marchés restent prudents en attendant les prochaines publications. Le Dow Jones gagne ainsi 0,06% à 8.183 points, le Nasdaq prend 0,31% à 1.753 points et le S&P 500 s'adjuge 0,35% à 883 points.
(Crédits : <small>Reuters</small>)

Très légère hausse jeudi à Wall Street. Les résultats d'Alcoa au deuxième trimestre ont été meilleurs que prévu et la seule statistique du jour (les demandes hebdomadaires d'allocation de chômage) est également bonne. Mais les marchés optent toujours pour la prudence avant les prochaines échéances: la confiance des consommateurs ce vendredi et une série de résultats importants la semaine prochaine. Les grandes banques américaines, General Electric, Intel ou encore IBM publieront en effet leurs performances trimestrielles.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,06% à 8.183 points, le Nasdaq prend 0,31% à 1.753 points et le S&P 500 s'adjuge 0,35% à 883 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocations de chômage ont nettement reculé la semaine dernière, à 565.000 dossiers. Les économistes attendaient 603.000 nouvelles demandes. En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions s'élève à 606.000. Un chiffre en baisse mais qui reste à un niveau historiquement élevé. Les chômeurs indemnisés représentent désormais 5,1% de la population active, 0,1 point de plus que la semaine précédente.

Du côté des valeurs, Alcoa perd finalement 2,54% à 9,22 dollars, après avoir grimpé de plus de 6% en début de séance. Le géant américain de l'aluminium a ouvert mercredi soir la saison des résultats, en publiant une perte trimestrielle nettement inférieure aux attentes. Celle-ci s'élève à 454 millions de dollars sur la période, soit 26 cents par action une fois les éléments exceptionnels exclus. Les analystes avaient misé sur un déficit plus important, de 38 cents par titre. Les ventes ont chuté de 42%, tombant à 4,24 milliards de dollars, mais sont elles aussi supérieures au consensus (3,92 milliards de dollars). Le groupe, plombé par la forte baisse des cours et par l'effondrement de la demande, s'est engagé dans un vaste plan de restructuration, alors qu'il reste sur trois trimestres consécutifs de pertes.

Les compagnies pétrolières profitent du léger rebond des cours du pétrole. Ces derniers reprennent quelques cents après avoir enregistré six séances d'affilié de baisse, tombant à 60 dollars le baril. Chevron, qui doit publier dans la soirée ses résultats préliminaires du deuxième trimestre, gagne 0,24% à 62,93 dollars et ConocoPhillips prend 1,98% à 40,22 dollars. Exxon Mobil recule en revanche de 0,60% à 65,86 dollars.

Sur le secteur financier, Goldman Sachs progresse de 3,46% à 143,35 dollars. Bank of America a relevé sa recommandation sur l'action de la première banque d'affaires américaine, passant de "neutre" à "achat". L'objectif de cours a été porté à 175 dollars, contre 144 dollars précédemment. Et les analystes ont également revu à la hausse leurs prévisions de résultats pour 2009 et 2010, tablant désormais sur des bénéfices par action respectifs de 16,30 et 19,78 dollars, au lieu de 14,06 et de 17,63 dollars.

L'assureur American International Group (AIG) plonge de 28,17% à 9,41 dollars. Citigroup a estimé ce jeudi qu'il y avait 70% de chances que l'action de l'ancien numéro un mondial de l'assurance ne vaille plus rien dans les prochains mois. Le groupe ne doit sa survie qu'à l'injection massive de fonds publics, pour un montant dépassant les 180 milliards de dollars. Et AIG a prévenu la semaine dernière qu'il pourrait enregistrer de nouvelles pertes sur un portefeuille d'actifs détenus par l'une de ses filiales.

Enfin, BlackRock et Invesco s'adjugent respectivement 2,95% à 166,15 dollars et 2,48% à 16,11 dollars. Les deux groupes font partie des neuf fonds sélectionnés par le Trésor américain et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), organisme américain de garantie des dépôts bancaires, pour piloter les partenariats public-privé qui pourrait délester les banques de quelque 40 milliards de dollars d'actifs dits "toxiques".

Le secteur de la distribution est surveillé ce jeudi en raison de la publication traditionnelle de leurs ventes mensuelles. Macy's recule de 0,37% à 10,65 dollars et JC Penney baisse de 3,56% à 26,55 dollars, avec des ventes respectivement en baisse de 8,9% et de 8,2% en juin à base comparable. Kohl's cède 0,88% à 42,97 dollars. Ses ventes ont reculé de 5,6%. Pourtant, les trois chaînes de grands magasins ont fait mieux que prévu sur le mois de juin. Tout comme Nordstrom qui grimpe de 3,90% à 19,70 dollars. Ses recettes ont certes chuté de 10%, mais les analystes attendaient un repli de 11,4%.

Target s'offre un gain de 3,03% à 38,39 dollars. Le cinquième distributeur américain a pourtant vu ses ventes reculer de 6,2% en juin à nombre de magasins comparables, contre un repli estimé à 5,6% par les marchés. Mais l'action est tirée vers le haut par les commentaires du groupe, qui estime qu'il va atteindre, voire même dépasser, les attentes des analystes au deuxième trimestre. Costco perd de son côté 1,13% à 45,50 dollars, après avoir indiqué que ses ventes avaient reculé de 6% le mois passé à périmètre comparable. Un chiffre conforme aux attentes.

Les distributeurs de vêtements sont mal orientés. A l'image de Gap qui cède 2,03% à 14,94 dollars. Le groupe a publié des ventes mensuelles en recul de 10% à nombre de magasins identiques, contre une chute seulement attendue à 8,6%. Limited Brands plonge de 3,97% à 10,89 dollars, après un repli de son chiffre d'affaires de 12% en juin alors que les marchés avaient anticipé une baisse de 8%. Enfin, Abercrombie abandonne 4,21% à 22,99 dollars, ses ventes ont fondu de 32% le mois dernier.

Enfin, Sprint Nextel grimpe de 4,43% à 4,48 dollars. L'opérateur américain a signé un contrat ce jeudi avec Ericsson pour la gestion pendant sept ans de ses réseaux. Le montant de ce contrat sera compris entre 4,5 et 5 milliards de dollars. Cet accord inclut par ailleurs le transfert de 6.000 employés du distributeur exclusif du dernier Pre de Palm vers le groupe suédois, spécialiste mondial des réseaux mobiles. Selon le Wall Street Journal, cette externalisation devrait permettre à Sprint de réduire de 20% les coûts liés à son réseau.

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