Wall Street grimpe de 3%, portée par les résultats d'Intel

Les places américaines ont terminé en forte hausse ce mercredi, portées par les résultats d'Intel et par la révision à la hausse des prévisions de croissance de la Fed. Le Dow Jones gagne ainsi 3,07% à 8.616 points, le Nasdaq prend 3,51% à 1.863 points et le S&P 500 s'adjuge 2,96% à 933 points.
(Crédits : <small>Reuters</small>)

Le rattrapage se poursuit à Wall Street. Après quatre semaines consécutives de baisse, les indices new-yorkais ont en effet signé ce mercredi leur troisième séance de rang dans le vert (la sixième pour le Nasdaq). Les investisseurs ont salué les résultats solides d'Intel, qui s'ajoutent aux bonnes performances réalisées par Goldman Sachs et Johnson & Johnson. En outre, la Réserve fédérale a revelé ses prévisions de croissance et la production industrielle a limité son repli le mois dernier. Alors que le bal des publications va s'intensifier ces prochains jours (Bank of America, JPMorgan, Citigroup, General Electric, IBM, Google pour finir la semaine), les marchés semblent avoir retrouver quelques raisons d'espérer.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 3,07% à 8.616 points, le Nasdaq prend 3,51% à 1.863 points et le S&P 500 s'adjuge 2,96% à 933 points.

La Réserve fédérale américaine a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les trois prochaines années. En 2009, la contraction de la première économie américaine n'est ainsi plus attendue qu'entre 1% et 1,5%. En avril, les banquiers centraux misaient sur une fourchette allant de -1,3% à -2%. Pour, l'année prochaine la croissance du PIB est escomptée entre 2,1% et 3,3% (contre 2-3% précédemment). Elle pourrait atteindre de 3,8% à 4,6% en 2011 (au lieu de 3,5-4,8%). Malgré une croissance plus forte que prévu, la progression du chômage devrait se poursuivre. Le taux de chômage devrait ainsi être compris entre 9,8% et 10,1% à la fin de l'année. Il devrait encore s'élever à 9,5-9,8% l'an prochain et à 8,4-8,8% en 2011.

Sur le front des statistiques, la production industrielle a reculé moins que prévu en juin, baissant de 0,4%. Les économistes attendaient un repli un peu plus prononcé, de 0,6%. Il s'agit de la huitième baisse consécutive de l'indicateur. Cependant, le chiffre du mois de mai a été révisé, ressortant à -1,2% au lieu de -1,1% annoncé initialement. De plus, le taux d'utilisation des capacités de production est tombé à 68%, le plus bas niveau depuis la création de cette série en 1967.

Par ailleurs, l'indice Empire State, mesurant l'évolution de l'activité manufacturière dans la région de New York, s'est amélioré plus fortement qu'escompté en juillet, touchant son meilleur niveau depuis avril 2008. Ce baromètre est ressorti à -0,55 contre -9,41 en juin et -5 attendu par les économistes. Un chiffre négatif illustre une contraction de l'activité industrielle dans la région de New York.

Du côté des valeurs, Intel grimpe de 7,25% à 18,05 dollars après l'annonce d'excellents résultats mardi soir après la clôture. Le numéro un mondial des semi-conducteurs est certes passé dans le rouge au deuxième trimestre, avec une perte de 398 millions de dollars, en raison de l'amende de 1,45 milliard de dollars infligée par Bruxelles. Mais le groupe a nettement dépassé les attentes sur les autres tableaux. Son bénéfice par action (BPA) est en effet ressorti à 18 cents par action et hors exceptionnels, contre seulement 8 cents escomptés par les investisseurs. Ses ventes se sont élevées à 8 milliards de dollars, en baisse de 15% sur un an mais supérieures au consensus de 7,28 milliards. Et Intel a livré des prévisions de chiffres d'affaires largement au-delà des prévisions des marchés.

Dans son sillage, Advanced Micro Devices (AMD), son principal concurrent sur le secteur des microprocesseurs, s'envole de 8,73% à 3,86 dollars. Le groupe publiera ses résultats trimestriels mardi prochain et les marchés s'attendent désormais à ce qu'il dépasse lui aussi les attentes. Les autres fabricants de semi-conducteurs sont également bien orientés: Texas Instrument prend 3,70% à 21,88 dollars, Applied Materials progresse de 5,76% à 12,31 dollars et Broadcom s'adjuge 5,51% à 26,83 dollars.

Gannett s'envole de son côté de 28,37% à 4,48 dollars. Le premier groupe de presse américain a dégagé un profit de 71 millions de dollars au deuxième trimestre, contre une perte de 2,29 milliards de dollars l'an passé à la même époque. Hors exceptionnels, il s'élève à 46 cents par action, soit 10 cents de plus que le consensus des marchés. Le groupe, propriétaire notamment de USA Today, a pourtant vu son chiffre d'affaires fondre 18%, à 1,41 milliard de dollars, en raison de la forte baisse de ses recettes publicitaires.

La maison mère d'United Airlines AMR Corporation progresse de 4,07% à 4,35 dollars. La compagnie aérienne a vu sa perte se réduire entre avril et juin, passant de 1,5 milliard de dollars l'an passé à 390 millions cette année. Mais cette performance s'explique par une base de comparaison favorable. Par action et hors exceptionnels, le déficit atteint 1,19 dollar contre 1,28 dollar escompté par les marchés. Comme l'ensemble du secteur aérien, United voit ses revenus s'éroder. Ils ont encore reculé de 20% sur la période, à 4,88 milliards de dollars.

Les valeurs pétrolières sont également en nette hausse ce mercredi alors que les cours du pétrole ont regagné plus de deux dollars. Exxon Mobil prend ainsi 3,32% à 68,42 dollars, Chevron progresse de 2,48% à 64,56 dollars et ConocoPhillips s'adjuge 2,61% à 41,61 dollars. Les parapétrolières Schlumberger et Halliburton gagnent respectivement de 5,13% à 54,50 dollars et de 4,84% à 20,78 dollars.

A l'opposée, Yum Brands chute de 5,44% à 34,08 dollars, malgré des résultats supérieurs aux attentes. La maison mère des chaînes de restauration rapide KFC, Pizza Hut et Taco Bell a généré un bénéfice net de 303 millions de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 35% sur un an. Par action, il ressort à 50 cents sans tenir compte des éléments exceptionnels, contre 43 cents escomptés par les analystes. Mais ces derniers sanctionnent les prévisions du groupe, qui table sur une légère contraction de ses ventes au Etats-Unis et sur une stagnation de son activité en Chine.

Enfin, Abbott Laboratories recule de 2,67% à 45,25 dollars après avoir publié une légère baisse de ses profits au deuxième trimestre, à 1,29 milliard de dollars sur la période. Par action et hors exceptionnels, ils s'élèvent à 89 cents, un chiffre conforme aux attentes. En revanche, le chiffre d'affaires est légèrement en-deçà des prévisions, à 7,5 milliards de dollars. En outre, le groupe pharmaceutique a abaissé ses estimations de bénéfice pour le trimestre en cours, tablant désormais sur un BPA compris entre 88 et 90 cents sur la période. Il misait précédemment sur une fourchette allant de 89 à 90 cents.

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