Wall Street ouvre en baisse avant une semaine chargée

Les places américaines ont ouvert dans le rouge ce lundi, les investisseurs préférant prendre leurs bénéfices en attendant les importantes publications de la semaine, notamment les chiffres du chômage. Le Dow Jones recule de 1,01% à 9.447 points, le Nasdaq abandonne 1,41% à 2.000 points et le S&P 500 cède 1,27% à 1.016 points.

Prudence et prises de bénéfices ce lundi à Wall Street. Comme vendredi, les marchés américains optent pour une attitude prudente, préférant digérer la forte hausse enregistrée ces dernières semaines plutôt que de céder trop vite à l'euphorie. Surtout que la semaine s'annonce particulièrement chargée sur le plan macro-économique. On attend notamment les indices ISM pour le secteur manufacturier et celui des services, les commandes à l'industrie, les dépenses de construction, avant les chiffres de l'emploi. Les investisseurs ne réagissent ainsi pas à la progression plus importante que prévue de l'indice PMI de Chicago.

Vers 16 heures, le Dow Jones recule de 1,01% à 9.447 points, le Nasdaq abandonne 1,41% à 2.000 points et le S&P 500 cède 1,27% à 1.016 points.

Sur le front des statistiques, l'indice PMI des directeurs d'achat de la région de Chicago est revenu à 50 en août, chiffre qui marque la frontière entre une contraction et une croissance de l'activité. Il s'agit du niveau le plus élevé de cet indicateur depuis septembre 2008. En juillet, il n'était que de 43,8 et les économistes misaient sur une hausse moins importante, à 48.

Du côté des valeurs, Marvel Entertainment s'envole de 26,44% à 48,87 dollars. Walt Disney (-1,45% à 26,45 dollars) va acquérir le groupe spécialisé dans les "comics" (bande dessinée) pour 4 milliards de dollars, soit 50 dollars par action. Disney met ainsi la main sur un catalogue de plus de 5.000 personnages, dont certains ont été adaptés avec succès au cinéma, comme Spider-Man, X-Men, ou encore Iron Man. Cette opération s'effectuera à la fois en numéraire et par échange d'actions.

Sun MicroSystems cède 0,32% à 9,31 dollars. Le fabricant de serveurs et concepteur de systèmes d'exploitation a publié vendredi soir une perte de 147 millions de dollars au titre du quatrième trimestre de son exercice décalé 2008-09. Hors exceptionnels, cela représente 3 cents par action, là où les analystes attendaient un déficit de 9 cents. Le chiffre d'affaires est en revanche légèrement en deçà du consensus, à 2,63 milliards de dollars. Le groupe va être racheté dans les prochaines semaines par Oracle pour 7,4 milliards de dollars, soit 9,5 dollars par titre.

Le groupe parapétrolier BJ Services grimpe de 7,55% à 16,59 dollars après l'annonce de son rachat par Baker Hugues pour 5,5 milliards de dollars. Cette offre constitue une prime de 16% par rapport au cours de clôture de vendredi soir. L'opération, qui doit encore être approuvée par les actionnaires, s'effectuera par échanges d'action. Elle pourrait être conclue avant la fin de l'année. Ce rachat n'est pas vraiment apprécié par les investisseurs, qui sanctionnent fortement Baker Hugues. Son action plonge en effet de 7,61% à 35,19 dollars.

Sur le secteur financier, Citigroup chute de 4,97% à 4,97 dollars, en raison des recommandations de l'hebdomadaire financier Barron's. Celui-ci estime qu'il est temps de procéder à des prises de bénéfices sur le titre, dont la valeur a plus que doublé en août. Morgan Stanley cède pour sa part 3,96% à 28,34 dollars. Bank of America est passé d'"achat" à "neutre" et a revu à la baisse ses estimations de résultats pour l'ensemble de l'année, misant désormais sur une perte de 47 cents par action au lieu d'un bénéfice de 20 cents.

American International Group (AIG) plonge de 8,88% à 45,77 dollars. L'ancien premier assureur mondial négocierait avec le PDG de sa filiale ILFC, premier loueur mondial d'avions, le rachat partiel de la flotte, a rapporté samedi le Wall Street Journal. Steven Udvar-Hazy souhaiterait lancer sa propre société. En outre, Barron's estime que le titre est désormais surévalué après avoir bondi de 50% la semaine dernière.

Enfin, Activision Blizzard laisse 0,09% à 11,67 dollars. L'action du premier éditeur de jeux vidéo devrait progresser en profitant de l'évolution du marché vers les abonnements en ligne, le téléchargement de jeux et les contenus à forte valeur ajoutée, analyse Barron's. L'hebdomadaire estime que le groupe est déjà bien positionné sur d'autres secteurs en croissance, comme les jeux musicaux. Par ailleurs, BMO Capital Markets prédit que le titre atteindra 15 dollars.

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