Wall Street marque une pause et termine en légère baisse

Les places américaines sont reparties à la baisse ce jeudi, affectées par les résultats décevants de FedEx et d'Oracle et des statistiques mitigées. Le Dow Jones perd 0,08% à 9.784 points, le Nasdaq recule de 0,30% à 2.127 points et le S&P 500 cède 0,31% à 1.066 points.

Retournement de tendance à Wall Street. Après avoir ouvert en hausse, les indices new-yorkais ont terminé dans le rouge, affectés par les nouvelles du jour. Les chiffres macroéconomiques sont mitigés et les résultats de FedEx et d'Oracle sont jugés décevants par les investisseurs. Et les marchés ne sont plus portés par la perspective d'une reprise rapide de l'économie américaine, alors que le président de la Fed, Ben Bernanke, a estimé en début de semaine que la récession était probablement terminée. Au contraire, les investisseurs préfèrent prendre leurs bénéfices.

A la clôture, le Dow Jones perd 0,08% à 9.784 points, le Nasdaq recule de 0,30% à 2.127 points et le S&P 500 cède 0,31% à 1.066 points.

Sur le front des statistiques, les mises en chantier et les permis de construire ont atteint en août leur plus haut niveau depuis novembre 2008. Les mises en chantier ont progressé de 1,5% le mois dernier, à 598.000 unités en rythme annuel. Un chiffre conforme aux attentes des économistes. Mais leur nombre a reculé de 3% en ce qui concerne les maisons individuelles, une première après cinq mois de hausse. Les permis de construire ont pour leur part augmenté de 2,7%, s'élevant à 579.000 unités en rythme annualisé. Une performance elle aussi en ligne avec le consensus du marché.

Par ailleurs, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont baissé la semaine passée, reculant à 545.000 dossiers là où les opérateurs escomptaient 555.000. En revanche, le chiffre de la semaine précédente a été revu à la hausse, à 557.000 inscriptions au lieu des 550.000 initialement annoncées. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, a reculé à 563.000 contre 571.750. Mais le nombre de chômeurs indemnisés a grimpé à 6,230 millions contre 6,101 millions la semaine précédente.

Enfin, l'activité industrielle dans la région de Philadelphie s'est sensiblement améliorée en septembre pour revenir à son meilleur niveau depuis juin 2007. L'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie, considéré comme un indicateur avancé de l'activité industrielle de l'ensemble des Etats-Unis, est ainsi ressorti à 14,1, contre 4,2 en août et 8 attendus par les économistes. Un indice inférieur à zéro atteste d'une contraction de l'activité manufacturière dans la région.

Du côté des valeurs, FedEx recule de 2,23% à 76,46 dollars après avoir publié une chute de 53% de ses profits au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2009-10. Son bénéfice net est ainsi tombé à 181 millions de dollars, un chiffre conforme aux prévisions des opérateurs. Le chiffre d'affaires du groupe de messagerie est en revanche décevant, en baisse de 20% à 8,01 milliards de dollars là où les analystes avaient anticipé 8,22 milliards. FedEx a sans surprise confirmé ses objectifs pour le deuxième trimestre, à savoir un bénéfice par action (BPA) allant de 65 à 95 cents. Ces derniers avaient été revus à la hausse la semaine passée.

Oracle chute de 2,76% à 21,52 dollars. Le deuxième éditeur américain de logiciels a indiqué mercredi soir que son bénéfice net avait progressé de 4% au cours de son premier trimestre. Celui-ci s'est élevé à 1,1 milliard de dollars. Cela représente 30 cents par action et hors exceptionnels, un chiffre conforme aux attentes des analystes. Le chiffre d'affaires a en revanche déçu les investisseurs, reculant de 5% par rapport à l'an passé, à 5,06 milliards de dollars. Les opérateurs misaient sur des ventes de 5,25 milliards de dollars. Oracle attend toujours l'approbation des autorités européennes de la concurrence pour acquérir Sun Microsystems pour un montant de 7,4 milliards de dollars.

Forte baisse également pour Eastman Kodak, qui plonge de 11,23% à 5,93 dollars. Le groupe spécialisé dans la photographie a annoncé qu'il allait lever environ 700 millions de dollars dans le but de renforcer son bilan et d'avoir des marges de manoeuvre pour investir. Le fonds d'investissement KKR pourrait apporter jusqu'à 400 millions. Malmené par l'avènement des appareils numériques, Kodak table sur une perte comprise entre 200 et 400 millions de dollars sur l'ensemble de l'année et a mis en place un nouveau plan de restructuration.

A l'opposé, Citgroup grimpe de 5,24% à 4,42 dollars. La banque new-yorkaise, dont l'action est de loin la plus échangée sur les places américaines depuis des semaines, regagne du terrain alors que l'hypothèse d'une vente d'un bloc des actions détenues par l'Etat américain apparaît de plus en plus improbable. L'établissement a en effet reçu de 45 milliards de dollars de fonds publics, en échange d'actions préférentielles que l'Etat a ensuite converti en actions ordinaires représentant 33,6% du capital. Mardi, l'agence Bloomberg rapportait que le Trésor avait entamé des discussions avec Citigroup afin de céder cette participation.

Enfin, AMR Corporation s'envole de son côté de 19,73% à 8,80 dollars. La maison mère d'American Airlines, la deuxième compagnie aérienne américaine, a levé 2,9 milliards de dollars. Ce montant comprend 1 milliard de dollars versé par son partenaire Citigroup pour la vente en avance des "miles" de ses clients réguliers. GE Capital Aviation Services a pour sa part fourni 1,6 milliard de dollars pour le financement d'une commande déjà passée de Boeing 737. Le groupe prévoit en outre de redéployer ses vols vers les aéroports rentables.

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