La Bourse s'installe au-dessus des 3.800 points

La semaine a été marquée par un rebond très net de la Bourse de Paris, qui a retrouvé ses niveaux de début octobre 2008, au moment de l'effondrement des marchés. Sur la semaine, le CAC a progressé de 2,49% et est repassé nettement au-dessus des 3.800 points.

Toute la semaine, deux secteurs se sont clairement distingués: l'automobile et les banques. Le premier, qui représente près d'un emploi sur dix en France, a bondi mardi, après les prévisions plutôt optimistes sur l'avenir proche de Peugeot et Michelin à l'occasion du salon de Francfort. Mais finalement, les prises de bénéfices ont eu raison des constructeurs et des équipementiers. Renault termine la semaine sur un bilan négatif (-2,42%), tout comme Peugeot (-2,13%) et Michelin ne prend que 0,16% sur les cinq dernières séances.

Les banques ont connu un sort différent. Comme l'automobile, le secteur a reculé lundi, pénalisé par de mauvaises recommandations, avant de rebondir légèrement mardi. Mercredi, la hausse s'est clairement accélérée après les propos de Baudouin Prot, le patron de BNP Paribas, qui s'exprimait en tant que président de la fédération des banques française (FBF). Selon lui, les établissements de l'Hexagone n'auront plus besoin de l'aide de l'Etat pour se financer d'ici la fin du mois.

Au final, vendredi, les valeurs bancaires affichent des bilans hebdomadaires positifs. BNP Paribas avance de 7,71%, c'est la meilleure performance du CAC cette semaine, Société Générale de 6,5% et Crédit Agricole de 7,44%. Dexia affiche un gain de 4,56% et sur le SBF 120, Natixis bondit de 15,96%.

Un autre des secteurs vedettes de la semaine, c'est l'aéronautique. Depuis plusieurs jours, le billet vert plonge face à la monnaie européenne, il a dépassé la barre de 1,47 dollar pour un euro. Or, les échanges sont toujours libellés en dollars dans le secteur, une chute de la devise américaine fait donc chuter la compétitivité des européens.

D'après les dirigeants d'Airbus, la principale filiale d'EADS, à partir de 1,35 dollar, toute baisse de 10% du billet vert a un coût d'un milliard d'euros pour le groupe. Dans ces conditions, pas étonnant que la valeur ait été sous pression cette semaine. Cependant, jeudi, une hausse de recommandation et une légère augmentation des prévisions de demande mondiale à long terme ont permis au titre d'afficher un bilan hebdomadaire positif (+3,37%).

Dans le secteur toujours, Zodiac a été en plus attaqué mardi après avoir revu à la baisse ses prévisions de résultat opérationnel dans les mois à venir, et ce malgré une belle hausse de son chiffre d'affaires 2008/2009. Associé à la chute du billet vert, le titre abandonne 3,66% cette semaine.

EDF a également été plutôt surveillé. En début de semaine, des rumeurs selon lesquelles l'électricien allait participer au projet de gazoduc South Stream ont porté la spéculation. Puis, l'annonce du fait qu'Anne-Marie Idrac serait envisagée, au même titre que le patron de Veolia, Henri Proglio, pour reprendre les rênes du groupe, a de nouveau suscité l'attention. Malgré une chute de près de 3,5% vendredi, la valeur s'octroie une hausse hebdomadaire de 5%.

Au rayon des hausses spectaculaires, c'est sur le SRD que tout se joue. Thomson a bondit de 36,77% et cote maintenant à 1,31 euro. le spécialiste du silicium sur isolant pour semi-conducteurs Soitec a pris 31,06% et le chimiste Rhodia a bondi de 17% grâce à une hausse de recommandation vendredi.

Enfin les cours du pétrole ont effectué une remontée régulière depuis lundi. Compris entre 67 et 68 dollars en début de semaine, ils atteignent 71 à 72 dollars vendredi soir.

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