Wall Street : petite baisse mais meilleur trimestre en dix ans

Les places américaines ont à nouveau terminé dans le rouge ce mercredi, après de chiffres macro-économiques décevants. Le Dow Jones perd 0,31% à 9.712 points, le Nasdaq cède 0,08% à 2.122 points et le S&P 500 recule de 0,35% à 1.057 points. Mais sur trois mois, le Dow a bondi de 15%.

Le repli s'est poursuivi à Wall Street. Après avoir ouvert en légère hausse, portés par la contraction bien moins importante que prévu du Produit intérieur brut (PIB) américain au deuxième trimestre, les indices new-yorkais ont piqué du nez suite à la baisse inattendue de l'indice PMI composite (directeurs d'achats dans l'industrie et les services) de Chicago. D'autant que la situation sur le marché de l'emploi préoccupe toujours les opérateurs, à deux jours des chiffres officiels du chômage.

Au terme d'une séance volatile, le Dow Jones perd 0,31% à 9.712 points, le Nasdaq cède 0,08% à 2.122 points et le S&P 500 recule de 0,35% à 1.057 points. Au cours du troisième trimestre (juillet-septembre), le Dow a gagné 15%, sa meilleure performance trimestrielle depuis 1998.

Sur le front des statistiques, la contraction du Produit intérieur brut (PIB) est finalement ressortie à 0,7% au deuxième trimestre. Ce chiffre est meilleur que le repli de 1% précédemment annoncé. Et meilleur que la chute de 1,2% escomptée par les économistes. Après quatre trimestres consécutifs de recul de l'activité, la première économie mondiale devrait renouer avec la croissance, certes modeste, au cours du troisième trimestre, a déjà assuré la Réserve fédérale.

Par ailleurs, le secteur privé américain a ainsi détruit 254.000 postes au mois de septembre, selon les chiffres du cabinet en ressources humaines ADP. Il s'agit de la moins mauvaise performance mensuelle depuis juillet 2008. Mais les marchés avaient anticipé 210.000 destructions seulement. Pas de quoi rassurer les opérateurs à deux jours des statistiques officielles du département du Travail. Les économistes tablent sur 180.000 suppressions d'emplois après les 216.000 enregistrées au mois d'août.

Enfin, l'activité économique dans la région de Chicago s'est à nouveau contractée en septembre, l'indice PMI étant ressorti à 46,1. En août, cette indicateur avait touché 50, chiffre qui marque la frontière entre une dégradation et une croissance de l'activité dans la région. Les économistes attendaient au contraire une nouvelle amélioration de la situation, avec un indice escompté à 52,9.

Du côté des valeurs, Nike bondit de 7,67% à 64,70 dollars. Le numéro un mondial des articles de sport a dégagé 513 millions de dollars de profits au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2009-10. Cela représente 1,04 dollar par action alors que les analystes n'attendaient qu'un bénéfice de 97 cents par titre. Le chiffre d'affaires, en baisse de 12% sur un an, s'établit à 4,8 milliards de dollars, soit légèrement moins que le consensus (4,9 milliards). Mais ce repli des ventes, amplifié par la variation des taux de change, a été compensé par d'importantes réductions de coûts.

A l'opposé, CIT replonge de 45% à 1,21 dollar. Le groupe de services financiers finaliserait un plan de restructuration qui devrait probablement déboucher sur la prise de contrôle du groupe par ses créanciers obligataires. CIT proposerait d'annuler près de 40% de ses 30 milliards de dollars de dettes, en échange de la quasi-intégralité du capital et de nouveaux titres de dette garantis sur des actifs de la société restructurée. Le groupe a grimpé de plus de 30% mardi alors des rumeurs de marché faisaient étant de l'obtention possible d'une nouvelle facilité de crédit évaluée à dix milliards de dollars qui pourrait lui permettre d'honorer ses engagements et d'éviter la faillite.

Micron Technology chute de 2,38% à 8,20 dollars. Le fabricant de semi-conducteurs a fait état mardi soir d'une perte moins lourde que prévu au titre du quatrième trimestre grâce à l'amélioration de la demande qui a dopé les ventes et les prix. Le groupe a accusé un déficit de 88 millions de dollars sur la période, soit 10 cents par action. Les investisseurs escomptaient un déficit de 18 cents. Les ventes ont reculé de 10%, à 1,3 milliards de dollars. Une performance en ligne avec les attentes des analystes.

Bank of America cède 1,40% à 16,92 dollars. La première banque américaine a annoncé ce mercredi la cession de son fonds d'investissement Columbia Management au courtier Ameriprise Financial (+14,50% à 37,03 dollars) pour environ un milliard de dollars. Cette opération vise à renforcer la trésorerie de l'établissement de Caroline du Nord, qui souhaitait initialement retirer près de 3 milliards de dollars de cette cession. Le groupe veut rembourser au plus vite les 45 milliards de dollars d'aide publique.

Enfin, Target perd 1,29% à 46,67 dollars après la dégradation de recommandation d'UBS. L'intermédiaire suisse est passé de "achat" à "neutre" sur le titre du deuxième distributeur américain à bas prix. Selon une étude réalisée par les analystes UBS, le groupe ne profite pas de la récession, au contraire de son rival Wal-Mart : il a perdu 14% de sa clientèle en deux ans et 31% de ses clients indiquent dépenser moins.

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