Dans un marché en net rebond, EADS se distingue à la baisse. Le titre du groupe européen d'aéronautique et de défense, maison-mère d'Airbus, chute de 2,2% à 11,65 euros ce mardi à la clôture. Il s'agit de la seule baisse du CAC 40.
Premier élément négatif : le titre a été dégradé par HSBC. Le broker a abaissé son conseil sur EADS de neutre à sous-pondérer avec un objectif inchangé à 10,50 euros. Dans une note, il estime que le dernier cycle de production d'avions aura atteint son sommet cette année et prévoit une baisse de cette production de 20% d'ici à 2011.
En revanche, des firmes exposées à l'activité post-marché comme la maintenance devrait connaître un retour à la croissance des profits d'ici à 2011. Du coup, HSBC qui a relevé sa recommandation sur Safran (+4,67% à 11,66 euros) de neutre à surpondérer avec un objectif de cours porté de 10,30 à 14,50 euros.
Autre élément qui pèse sur la valeur EADS : une information des Echos sur le surcoût du programme d'avion de transport militaire A400M fabriqué par la filiale du groupe Airbus. Selon le quotidien, les 180 premiers avions du programme A400M, en retard de près de quatre ans, devraient coûter 27,4 milliards d'euros, contre 20 milliards initialement estimés, soit 40% de plus que prévu. Or, EADS a déjà dû provisionner 2,4 milliards d'euros dans ses comptes pour faire face aux difficultés de ce contrat.
Enfin, la faiblesse du dollar continue de peser. L'euro a atteint 1,51 dollar et pèse lourdement sur les contrats d'EADS, libellés en euros, à l'étranger.
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