Radiall s'est envolé ce mercredi à la Bourse de Paris après l'annonce par le fabricant français de composants électroniques du rachat de 25% du capital de l'entreprise. L'action flambe de 46,39% à 63,30 euros, après a été plusieurs fois réservée à la hausse. La valeur a même atteint 87,74 euros en début de séance.

Dans un communiqué publié mardi soir, la société, détenue à 73,43% par la famille d'Yvon Gattaz (ancien président de la principale organisation patronale, le CNPF devenu le Medef), indique avoir "décidé de mettre en oeuvre une offre publique de rachat d'actions auprès de ses actionnaires portant sur 545.450 titres, soit 25% de son capital, dans le cadre d'une offre publique d'achat simplifiée".

Un projet d'offre publique au prix de 63 euros par action a été déposé lundi auprès de l'Autorité des marchés financiers, contre 43,24 euros au cours de clôture de vendredi dernier et soit moins que le cours actuel de la valeur. Les volumes d'échanges sont beaucoup plus importants qu'à l'ordinaire, à 21.081 actions échangées.

La spéculation autour du titre Radiall est aussi alimentée par des rumeurs de retrait de la cote, une opération possible si l'actionnaire majoritaire obtient plus de 95% du capital. Le rachat d'actions doit néanmoins encore être approuvé par l'assemblée générale extraordinaire convoquée le 27 janvier.

Baisse du chiffre d'affaires annuel

Dans le même temps, Radiall a publié son chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre 2009. Les ventes ressortent en baisse de 21,5% sur un an (-16,8% à taux de changes constants), à 36,8 millions d'euros. Pour l'ensemble de 2009, le chiffre d'affaires a reculé de 19,6% (-21,4% à taux de changes constant), à 159,7 millions d'euros.

"L'évolution constatée sur la période traduit une certaine stabilisation de la baisse d'activité. Par rapport au troisième trimestre 2009, les secteurs de l'aéronautique et de la défense, bien qu'en nette régression par rapport au quatrième trimestre 2008, sont en légère croissance. Le segment des télécoms reste le plus touché", commente Radiall.

Pour l'avenir, le groupe se veut optimiste. "Au mois de décembre, la réalisation du premier vol du Boeing 787 a ouvert des perspectives plus favorables sur le déploiement futur de ce programme aéronautique dans lequel le groupe est significativement engagé", souligne la société.

Pour ses objectifs financiers, Radiall table toujours sur un résultat opérationnel courant négatif en raison de l'évolution de l'activité observée sur le second semestre. Pour 2010, il anticipe un chiffre d'affaires similaire à celui constaté en 2009 et "vise le rétablissement d'un résultat opérationnel courant positif en 2010", grâce aux plans d'actions réalisés en 2009.