Dans une séance sans direction après trois hausse consécutives, Société Générale est sanctionnée après l'annonce de ses résultats annuels. Le titre de la banque rouge et noire décroche de 4,1% à 40,26 euros et signe le plus fort repli du CAC 40. L'année 2009 a été un mauvais cru pour le groupe bancaire, même si cela était attendu. La banque, qui avait diffusé un "profit warning" à la mi-janvier, a fait état d'un résultat net de 221 millions d'euros au quatrième trimestre 2009, et de 678 millions d'euros sur l'ensemble de l'année, beaucoup moins que sa concurrente BNP Paribas. Par ailleurs, la banque a annoncé la fusion de ses activités en Russie.

Toujours dans le secteur financier, Axa recule de 1% à 15,39 euros après avoir bien progressé la veille. Le résultat net s'est envolé à 3,6 milliards d'euros en 2009, une performance nettement supérieure aux attentes. Mais le chiffre d'affaires est un peu décevant. La compagnie d'assurance propose un dividende de 0,55 euro contre 0,40 sur 2008. Par ailleurs, Axa compte faire voter un changement de sa gouvernance visant à fusionner les fonctions de président et directeur général. Henri de Castries, l'actuel directeur général, deviendra PDG.

De son côté, Crédit Agricole recule de 1,4% à 10,63 euros. La banque verte a confirmé la fin de son accord avec Generali concernant Intesa SanPaolo. BNP Paribas est en revanche bien orienté (+0,8% à 51,60 euros).

Les résultats de Technip (-3,7% à 52,17 euros) sont aussi mal accueillis. Le groupe parapétrolier a publié une chute de 62% de son résultat net en 2009, affecté par un règlement de litiges aux Etats-Unis.

Pernod Ricard peine à convaincre (-0,2% à 57,20 euros). Le groupe de vins et spiritueux a réalisé un premier semestre 2009-2010 impacté par les effets de change. Le résultat opérationnel courant se replie de 11% mais le groupe a confirmé son objectif d'une croissance interne de 1% à 3% du résultat opérationnel courant pour l'ensemble de l'exercice.

A l'inverse, ceux de PPR (+2,9% à 87,16 euros, meilleure performance du CAC) et de Schneider Electric (+2,3% à 78,45 euros) séduisent. Le groupe de luxe a dépassé les attentes sur son résultat net annuel, ressorti en hausse de 6,9%. De son côté, le numéro un mondial des équipements électriques a vu ses résultats baisser en 2009 mais ces derniers ressortent tout de même supérieurs au consensus du marché. Le groupe table sur un retour de la croissance de ses ventes et sur une amélioration de sa rentabilité en 2010.

Mal orienté à l'ouverture, Cap Gemini a réussi à redresser la barre. L'action progresse désormais de 1,9% à 32,33 euros. La SSII a enregistré un plongeon de 60% de son bénéfice net annuel mais le marché se montre finalement confiant sur les perspectives.

Sur le SBF 120, le marché doit arbitrer aussi de nombreux résultats. TF1 déçoit en particulier et chute de 5,4% à 11,65 euros, signant la plus forte baisse du SRD. Le groupe de médias est parvenu à stabiliser ses revenus publicitaires au quatrième trimestre mais fait part de prévisions encore incertaines pour 2010. Le dividende au titre de 2009 est en baisse de 8,5%.

Technicolor, ancien Thomson qui vient de sortir de la procédure de sauvegarde, est également sanctionné avec une nette baisse du titre de 4,7% à 93 centimes d'euros. L'an dernier, le groupe français a enregistré une perte de 342 millions d'euros, quasiment divisée par six par rapport au 1,93 milliard de perte de 2008. Le chiffre d'affaires des activités poursuivies a quant à lui reculé de 14% à 3,529 milliards. Le groupe a également annoncé que son conseil d'administration avait validé la dissociation des fonctions de président et de directeur général. L'actuel PDG Denis Ranque devient président, tandis que Frédéric Rose est nommé DG.

Eutelsat évolue également dans le rouge (-2,9% à 24,24 euros). Le groupe de satellites a pourtant publié un résultat net en hausse de 3,2% au premier semestre 2009-2010 et légèrement supérieur aux attentes. Il a aussi révisé en hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

Eramet cède 1,3% à 227 euros. Le groupe minier a atteint son objectif de retour à l'équilibre de son résultat opérationnel courant (ROC) au second semestre 2009 grâce à la reprise des marchés du manganèse et du nickel, mais propose un dividende en baisse après un perte nette sur l'ensemble de l'année.

Côté devises, l'euro a décroché sous 1,36 dollar (1,3560 dollar) alors que le dollar a repris des forces à la suite de la publication des minutes de la Fed. Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse : le baril de WTI vaut 76,48 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord 75,44 dollars.