Wall Street repart à la hausse ce mercredi, au lendemain d'une nette baisse provoquée par le repli du moral des ménages. Les investisseurs attendaient avec prudence l'audition semestrielle de Ben Bernanke devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants. Le président de la Réserve fédérale devait notamment préciser quelle stratégie de crise l'institution entend mettre en place, une semaine après le relèvement de son taux d'escompte. Il a tenu un discours inchangé: les conditions économiques actuelles justifient le maintien pendant une période prolongée de son taux directeur. Pas de quoi rassurer les investisseurs, qui redoutent que le durcissement de la politique monétaire n'intervienne plus tôt qu'initialement prévu.

Vers 16h15, le Dow Jones progresse de 0,28% à 10.311 points, le Nasdaq prend 0,57% à 2.226 points et le S&P 500 s'adjuge 0,24% à 1.097 points.

Sur le front des statistiques, les ventes de logements neufs ont chuté de manière inattendue en janvier, tombant à 309.000 en rythme annuel. Il s'agit de son plus bas niveau historique. Les économistes attendaient au contraire une progression de cet indicateur, misant sur 360.000 transactions. L'extension du programme de crédit d'impôt accordé aux  ménages accédant à la propriété ne semble donc plus suffisante pour soutenir le marché immobilier. Ce dernier montre toujours des signes de faiblesse inquiétants, avec notamment une hausse des logements invendus et une baisse des prix.

Du côté des valeurs, Google gagne 0,49% à 537,70 dollars alors que la Commission européenne a indiqué qu'elle allait examiner les plaintes de trois sociétés. Le leader mondial de la recherche sur Internet est accusé d'abus de position dominante, rétrogradant dans ses résultats les sites qui lui font concurrence. Le groupe a déjà indiqué qu'il fournirait à Bruxelles plus d'informations sur le fonctionnement de son algorithme de recherche mais s'est dit certain d'être en conformité avec le droit de la concurrence européen.

Toll Brothers cède 0,90% à 18,73 dollars. Le groupe de construction résidentielle haut de gamme est resté dans le rouge lors du premier trimestre de son exercice décalé 2009-10. Mais ses pertes sont moins élevées que prévu, à 41 millions de dollars. Par action, cela représente 25 cents là où les consensus des marchés misait sur un déficit de 35 cents. Son chiffre d'affaires a reculé de 20% sur la période, à 327 millions de dollars mais le groupe a fait état d'un bond des commandes. Il attend en outre une nouvelle amélioration du marché dans les prochains mois

Toujours au chapitre des résultats, Autodesk a dégagé 50 millions de dollars de profits au quatrième trimestre. Le bénéfice par action (BPA) ressort ainsi à 30 cents, soit 7 cents de mieux que les attentes des analystes. Le chiffre d'affaires est également supérieur aux estimations, à 456 millions de dollars. En outre, l'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur a livré des prévisions en ligne avec des opérateurs. Le titre bondit de 8,89% à 27,94 dollars.

La société de location de voitures Hertz chute de 7,60% à 9,72 dollars après la publication de ses résultats trimestriels. Le groupe a accusé une perte de 31 millions de dollars entre novembre et janvier, contre un déficit de 1,2 milliard un an auparavant. Hors exceptionnels, Hertz affiche un bénéfice de 6 cents par titre là où les investisseurs avaient anticipé seulement un penny. Les ventes sont pour leur part conformes aux attentes, à 1,7 milliard de dollars.

Enfin, Dreamworks gagne 0,85% à 41,77 dollars. Le studio d'animation a pourtant dépassé les attentes entre novembre et janvier, engrangeant 44 millions de dollars de profits. Le BPA s'établit ainsi à 50 cents, bien plus que les 37 cents escomptés par les analystes. Son chiffre d'affaires a légèrement reculé sur la période à 194 millions de dollars. C'est également nettement supérieur au consensus (176 millions).