Légère hausse à Wall Street après des statistiques mitigées

Les places américaines ont terminé en petite hausse ce vendredi, les mauvais chiffres de l'immobilier pesant sur la tendance. Le Dow Jones prend ainsi 0,04% à 10.325 points, le Nasdaq progresse de 0,18% à 2.238 points et le S&P 500 gagne 0,14% à 1.105 points.

Wall Street est reparti légèrement dans le vert ce vendredi, après avoir réussi la veille à limiter ses pertes liées à la forte progression des inscriptions au chômage. Les indices n'ont pas trouvé de sans grande tendance, suite à la publication attendue et en demi-teinte, des chiffres du Produit intérieur brut américain au quatrième trimestre. Si le rebond de l'activité dans la région de Chicago est en de nature à rassurer les investisseurs, la baisse inattendue des ventes de logements anciens confirme que le marché immobilier ne parvient toujours pas à se relever aux Etats-Unis.

A la clôture, le Dow Jones prend ainsi 0,04% à 10.325 points, le Nasdaq progresse de 0,18% à 2.238 points et le S&P 500 gagne 0,14% à 1.105 points.

Sur le front des statistiques, l'économie américaine a crû plus fortement que prévu au quatrième trimestre. Le département du Commerce a en effet relevé son estimation initiale de la croissance américaine sur les trois derniers mois de l'année: elle s'est élevée à 5,9% en rythme annuel, soit 0,2 point de plus que le chiffre avancé fin janvier. Les économistes attendaient simplement une confirmation de cette croissance de 5,7%.

S'il s'agit de la plus forte progression depuis le troisième trimestre 2003, cette performance doit être relativisée. L'essentiel de la révision s'explique en effet par des effets comptables liés à la variation des stocks, les entreprises ayant moins déstocké que prévu. Ils représentent à eux seuls 3,88 points de croissance du PIB. En revanche, les ventes finales n'ont progressé que de 1,9% sur le trois derniers mois de 2009, soit 0,3 point de moins qu'annoncé précédemment.

Par ailleurs, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan a été revue à la baisse. Le chiffre définitif pour le mois de février s'établit ainsi à 73,6, contre 73,7 initialement annoncé et 74,4 en janvier. Les marchés misaient sur un indice de 74. En début de semaine, le moral des ménages mesuré par le Conference Board était ressorti en très forte baisse, ravivant les doutes sur l'ampleur de la reprise économique dans les prochains mois, la consommation représentant le moteur traditionnel de la croissance outre-Atlantique.

Les ventes de logements anciens ont fortement baissé en janvier, reculant de 7,2% pour tomber à 5,05 millions en rythme annuel. Les économistes espéraient au contraire une légère progression du marché, misant sur 5,5 millions de transactions après les 5,44 millions réalisés en janvier. Ce chiffre confirme que le marché immobilier américain est toujours déprimé, alors que les ventes logements neufs ont également diminuié le mois dernier.

Enfin, l'indice PMI des directeurs d'achat de la région de Chicago a progressé de manière inattendue en février, passant de 61,5 à 62,6. Les économistes anticipaient au contraire un ralentissement de la croissance de l'activité économie autour de Chicago, misant sur un indice de 60. Un chiffre de 50 marquant la limite entre une progression et une contraction de l'activité. A 62,6, le PMI de Chicago est à son plus haut niveau depuis avril 2005.

Du côté des valeurs, American International Group (AIG) chute de 9,96% à 24,77 dollars. L?ancien premier assureur mondial a accusé une perte de 8,9 milliards de dollars au quatrième trimestre, repassant dans le rouge après deux trimestres de profits. Ce déficit inclut notamment 6,2 milliards de remboursements à la Réserve fédérale de New York, qui était venue en aide à l?assureur pour éviter qu?il fasse faillite. Surtout AIG, qui a déjà reçu plus de 180 milliards de dollars d?aides publiques, a indiqué qu?il pourrait avoir besoin de nouveaux fonds, sous peine de ne pas pouvoir poursuivre normalement ses activités.

A l?opposé, Gap grimpe de 5,44% à 21,50 dollars. Le groupe d?habillement a publié des résultats conformes aux attentes au titre de son quatrième trimestre: un bénéfice net de 352 millions de dollars et un chiffre d?affaires de 4,24 milliards. Les marchés saluent les perspectives pour le nouvel exercice. Gap mise sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 1,70 et 1,75 dollar, contre un consensus de 1,69 dollar. Et il anticipe une amélioration de sa marge d?exploitation. En outre, le groupe va racheter pour un milliard de dollars d?actions supplémentaires.

Toujours au chapitre des résultats, Interpublic a fait état d?un repli de 38% de ses profits trimestriels, à 129 millions de dollars, un chiffre en ligne avec les prévisions des marchés. Le chiffre d?affaires du groupe publicitaire a mieux résisté que prévu, reculent à 1,8 milliard de dollars contre 1,74 milliard escompté. Le titre est pourtant fortement recherché par les investisseurs, il s'envole ainsi de 11,11% à 7,50 dollars.

General Electric s?adjuge 0,88% à 16,06 dollars. Le conglomérat géant américain serait en discussions avec Banco Santader pour la cession des 21% du capital qu?il détient dans Garanti, la première banque turque cotée. Cette participation est évaluée à 3,3 milliards de dollars. La banque italienne Intesa Sanpaolo et un fonds du Golfe seraient également intéressés.

Enfin, Motorola cède 1,31% à 6,76 dollars, victime de l?abaissement de la recommandation d?UBS. L?intermédiaire suisse est passé d?"achat" à "neutre" sur le titre, l?estimant survalorisé. Et Palm chute à nouveau de 3,52% à 6,30 dollars, UBS ayant revu son conseil à "neutre". L?action du fabricant de smartphone a déjà chuté de près de 20% jeudi, en raison de la révision à la baisse de ses objectifs de vente pour 2010.

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