La Bourse de Paris redescend vers les 3.500 points

A la clôture, le CAC 40 recule de 0,47% à 3.543,55 points. Le marché parisien est reparti à la baisse en fin de séance dans le sillage du repli des places américaines. La journée a été marquée par une volatilité importante alors que les inquiétudes des investisseurs pour la zone euro restent prégnantes.

Après avoir chuté de 4,6% vendredi, le marché parisien a bien tenté un rebond en séance pour finalement être rattrapé par la baisse à Wall Street. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,47% à 3.543,55 euros au terme d?une séance très volatile qui traduit la nervosité des investisseurs, toujours inquiets de la situation budgétaire et la croissance en zone euro.

Signe du manque de confiance des opérateurs de marché, les grandes valeurs industrielles ont été délaissées. Lanterne rouge du CAC, Vallourec décroche de 3,98% à 153,25 euros. Lafarge cède 2,57% à 47,80 euros et Alstom 2,04% à 40,27 euros.

Après avoir surperformer le marché lors des dernières séances, EADS a subi des prises de bénéfices. L?action du groupe européen de défense et d'aéronautique, maison-mère d'Airbus, recule de 1,96% à 15,99 euros. Le titre a bénéficié de la chute de la monnaie européenne face au dollar, profitable à sa compétitivité. Ainsi, les analystes de Natixis ont-ils relevé leur recommandation sur la valeur de "neutre" à "achat", avec un objectif de cours porté de 14 à 20,5 euros. Le broker Oddo est aussi passé à "acheter" sur l'action contre un conseil à "alléger" auparavant tandis que les analystes de la Société Générale ont fait carrément volte-face en passant de "vendre" à "acheter" sur le titre.

Symbole de la tentative ratée du rebond du marché, les valeurs financières terminent à nouveau dans le rouge après avoir signé un temps les plus fortes hausses du CAC 40. Crédit Agricole recule encore de 1,29% à 9,50 euros, Dexia de 1,17% à 3,53 euros, Axa de 0,65% à 13,01 euros et BNP Paribas de 0,38% à 47,49 euros. Seule Société Générale parvient à se reprendre avec un gain de 0,57% à 35,45 euros.

Quand les valeurs cycliques ont souffert, le secteur défensif a, lui, bien résisté. Unibail-Rodamco signe la meilleure performance de l?indice avec un gain de 1,06% à 128,50 euros. Essilor progresse de 0,64% à 47,29 euros, France Télécom de 0,52% à 15,57 euros, Sanofi-Aventis de 0,42% à 50,66 euros et Air Liquide de 0,3% à 83,36 euros.

Le compartiment technologique s?est aussi bien tenu. STMicroelectronics prend 0,6% à 6,58 euros et Alcatel-Lucent 0,2% à 2,04 euros.

De son côté, Total, la première pondération du CAC 40, a permis de limiter le recul de l?indice malgré la baisse des cours du pétrole. Le titre du groupe pétrolier avance de 0,22% à 38,51 euros. Selon le Journal du Dimanche, le groupe pétrolier envisagerait de vendre sa participation de 1% dans le capital d'Areva. Le certificat d'investissement du groupe public nucléaire, coté au SBF 120, recule pour sa part de 2,24% à 342,60 euros.

Après avoir évolué tour à tour en hausse puis en baisse, le secteur automobile termine la séance en ordre dispersé. Peugeot progresse légèrement de 0,08% à 19,35 euros tandis que Renault recule de 1,4% à 30,91 euros. L'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) a fait état d'un recul de 7,4% du marché automobile européen en avril, ce qui constitue la première baisse en dix mois. Le marché enregistre néanmoins une hausse de 4,8% sur les quatre premiers mois de l'année.

Harmony Gold réalise à nouveau une belle séance en signant une des meilleures performances du SRD (+3,58% à 8,41 euros). Le titre du groupe aurifère évolue à des plus hauts annuels dans le sillage des niveaux record de l?once d?or.

A l?inverse, Gecina a décroché de 7,95% à 68 euros après la mise au point de son ancien PDG. Dans un entretien aux Echos, Joaquin Rivero, ex-dirigeant de Gecina mais encore actionnaire à 16% du groupe, a exclu toute sortie rapide du capital.

Côté devises, l'euro évolue autour du seuil de 1,23 dollar. 1 euro vaut 1,2296 dollar après avoir touché ce matin en Asie un plus bas depuis quatre ans à 1,2234 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en forte baisse. Le baril de WTI est repassé sous les 70 dollars, à 69,90 dollars. Le baril de Brent de la Mer du Nord vaut 75,68 dollars.

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