Air France-KLM redécolle vers les 10 euros malgré ses pertes annuelles

Le titre Air France-KLM qui avait chuté mercredi reprend de l'altitude ce jeudi. Il gagne 2,66% à 9,86 euros. En dépit d'un quatrième trimestre soutenu par un bon mois de mars final (seulement - 0,8% de chiffre d'affaires trimestriel à 5 milliards d'euros), le groupe a vu ses ventes annuelles fondre de 15% à 24,7 milliards d'euros. Ses pertes d'exploitation ont atteint 1,29 milliard d'euros et son résultat net est en perte de 1,56 milliard d'euros, supérieur aux prévisions.

Le titre Air France-KLM qui avait chuté mercredi reprend de l'altitude ce jeudi. Il gagne 2,66% à 9,86 euros. Air France-KLM a rendu publics mercredi soir les pires résultats de son histoire. En dépit d'un quatrième trimestre soutenu par un bon mois de mars final (seulement -0,8% de chiffre d'affaires trimestriel à 5 milliards d'euros), le groupe a vu ses ventes fondre de 15% à 24,7 milliards d'euros. Ses pertes d'exploitation ont atteint 1,29 milliard d'euros et son résultat net est en perte de 1,56 milliard d'euros, supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 1,29 milliard d'euros. Sans surprise, Air France KLM a annoncé qu'il ne verserait pas pas de dividende.

En présentant ces mauvais résultats, Pierre-Henri Gourgeon (photo) a mis en avant les variations extrêmement fortes des prix du pétrole et de la valeur de l'euro par rapport au dollar. "Cela influe sur les comptes" a observé le DG d'Air France KLM mais a-t-il insisté : «la situation financière reste satisfaisante ». La trésorerie nette du groupe s'élève à 4,28 milliards d'euros et, à compter d'avril 2010, ses lignes de crédit disponibles à 1,1 milliard d'euros.

Les dettes nettes s'établissent à 6,22 milliards d'euros, contre 4,44 milliards d'euros il y a un an. Mais Air France souligne que "la mise sur le marché d'Amadeus dont le groupe détient désormais 15,2%, lui a permis de dégager 1,03 milliard d'euros de plus-value dont 195 millions d'euros de trésorerie."  Son ratio d'endettement est donc de nouveau inférieur à 1, puisqu'il atteint 0,94 sur la base des comptes arrêtés le 31 mars dernier .

"Du jamais vu dans notre métier"

Air France-KLM a été surpris par l'ampleur de la chute de la demande. "3,7 milliards d'euros de recettes en moins, c'est quasiment jamais vu dans notre métier." a insisté lors de la présentation des résultats Philippe Calavia, le directeur financier du groupe. L'essentiel de la baisse de ses recettes est imputable à la baisse de la fréquentation de la cabine avant des appareils (les classes première et affaires en long courrier et Affaires et plain tarif en moyen courrier).

Car sur l'année, le coefficient de remplissage de l'ensemble de la flotte du groupe a gagné 2,2 points. Il atteint 66 ,5%. Une situation qui pourrait évoluer positivement selon Pierre-Henri Gourgeon qui observe que "les directions d'entreprises ont été amenées à reconnaître le besoin biologique de confort pour des salariés qui font beaucoup de vols en longs courriers".

Pour autant, le patron d'Air France KLM se garde de tout excès d'optimisme. Il assure certes que les mesures de réduction des coûts qu'il a engagées devraient porter ses fruits sur l'exercice en cours. Air France KLM a par exemple revu à la baisse son programme d'investissement. Sur les deux prochaines années, cette révision à la baisse du plan initial représente 400 millions d'euros. Sur l'exercice en cours, le plan de réduction des coûts devrait avoir un impact positif sur les résultats du groupe estimé de 700 à 750 millions d'euros. Avec les recettes supplémentaires anticipées, Air France-KLM maintient donc pour l'exercice en cours, son objectif d'équilibre opérationnel "hors impact négatif des anciennes couvertures pétrole et sous réserve du coût définitif de la crise du nuage de cendres."

Ce que Pierre-Henri Gourgeon appelle aussi "la crise volcanique" ne semble pas l'inquiéter outre mesure. "Nous estimons la perte de revenus à 260 millions d'euros et l'impact sur le résultat d'exploitation à 160 millions" a expliqué le DG du groupe avant d'indiquer qu'il négociait avec les autorités une compensation. Mais c'est surtout sur les éventuelles conséquences futures de l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll que Pierre-Henri Gourgeon a fait montre d'une grande assurance. "Nous travaillons beaucoup pour définir une nouvelle approche de ce risque et éviter qu'on ne se retrouve dans un hyper principe de précautions." Le patron d'Air France-KLM n'en doute pas : "On va arriver à un mode de fonctionnement plus réaliste".

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Commentaire 1
à écrit le 20/05/2010 à 7:12
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2.66% la première heure où les cours ont été soutenues ! A 11h00, 0.80% et à la baisse.

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