Wall Street chute vers les 10.000 points

Les marchés américains ont plongé ce jeudi, toujours inquiets de la situation en Europe et plombés en fin de séance par l'abaissement de la prévision de croissance espagnole. Le Dow Jones chute ainsi de 3,60% à 10.068 points, se dirigeant vers la barre des 10.000 points au-dessus de laquelle il évolue depuis le 9 février. Le Nasdaq recule de 4,11% à 2.204 points et le S&P 500 abandonne 3,90% à 1.072 points.

Tendance très négative à la Bourse de New York ce jeudi. Les marchés américains ont très nettement chuté, plombés notamment par la révision à la baisse de la prévision de croissance en Espagne. Tombée quelques minutes avant la clôture cette annonce a accru les pertes des indices new-yorkais lors des derniers échanges. Auparavant, les craintes persistantes au sujet de la situation budgétaire de la zone euro avaient pesé sur la tendance. Après la décision de l'Allemagne d'interdire partiellement les ventes à découvert, les dirigeants européens semblent plus que jamais désunis, ce qui inquiètent fortement les investisseurs.

A la clôture, le Dow Jones chute ainsi de 3,60% à 10.068  points, se dirigeant vers la barre des 10.000 points au-dessus de laquelle il évolue depuis le 9 février. Le Nasdaq recule de 4,11% à 2.204 points et le S&P 500 abandonne 3,90% à 1.072 points.

La crise de la dette européenne constitue un risque "potentiellement important" pour la reprise économique américaine car elle menace les marchés de crédit et le commerce mondial, a estimé jeudi Daniel Tarullo, un des gouverneurs de la Réserve fédérale. Pour ce responsable de la Fed, si la crise de la dette européenne n'est pas contenue, cela pourrait entraîner un gel des marchés financiers et provoquer une crise mondiale semblable à celle de la fin de 2008.

Jusqu'à la semaine dernière, les représentants de la banque centrale américaine avaient minimisé les effets potentiels des difficultés européennes sur l'économie américaine. "Les problèmes européens de dette souveraine sont un contretemps potentiellement important", a déclaré Daniel Tarullo selon le texte d'un témoignage destiné à deux sous-commissions parlementaires.

Sur le front des statistiques, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté, contre toute attente, pour la première fois depuis début avril la semaine dernière. 471.000 demandes ont été déposées contre 446.000 la semaine précédente. Les économistes escomptaient en moyenne 440.000 inscriptions. Le nombre de chômeurs indemnisés s'est élevé à 4,625 millions, un chiffre en légère baisse mais supérieur aux 4,6 millions attendus par les économistes.

Par ailleurs, l'indice des indicateurs avancés américains a accusé en avril sa première baisse depuis mars 2009. Cet indice, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture américaine dans les six à neuf prochains mois, a diminué de 0,1%. Les économistes projetaient une hausse de 0,2%. En outre, le gain du mois de mars a été revu à la baisse de 1,3% alors qu'il avait eté initialement annoncé à +1,4%.

Enfin, l'indice d'activité économique dans la région de Philadelphie est ressorti en hausse, mais en dessous du consensus. Il s'élève à 21,4 en mai contre 20,2 en avril et 22 attendu par les économistes. Cet indice, l'un des premiers indicateurs à donner un aperçu de l'état du secteur manufacturier américain en mai, fait donc état d'un amélioration moins forte que prévu de l'activité industrielle dans cette région.

Du côté des valeurs, les titres industriels sont très fortement attaqués: General Electric chute de 5,79% à 16,26 dollars, Ford recule de 6,49% à 10,80 dollars, Caterpillar abandonne 4,51% à 58,67 dollars, Alcoa plonge de  6,03% à 11,07 dollars et Boeing perd 4,91% à 62,96 dollars. Les valeurs pétrolières sont également dans le rouge alors que les cours du pétrole poursuivent leur repli. Exxon Mobil perd 3,39% à 60,33 dollars et Chevron recule de 3,96% à 73,57 dollars.

Staples limite les dégats, cédant 0,74% à 21,38 dollars. Le numéro un américain de fournitures de bureau a fait état d'un bénéfice net de 189 millions d'euros et d'un chiffre d'affaire de 6,1 milliards de dollars entre février et avril. Ces performances sont très légèrement supérieures aux attentes des marchés. En revanche, Staple a livré des prévisions jugées modestes, partant du principe d'une reprise modérée de l'économie américaine. Il table sur un bénéfice par action (BPA) allant de 1,25 à 1,33 dollar sur l'ensemble de l'année, contre un consensus de 1,33 dollar.

Toujours au chapitre des résultats, Sears a accusé un repli de 38% de ses profits au titre du premier trimestre de son exercice décalé, à 16 millions de dollars. Cela représente 14 cents par action là où les opérateurs misaient sur 12 cents. Mais les marchés sanctionnent la faiblesse des ventes de la première chaîne américaine de grands magasins. Son chiffre d'affaires est resté stable, à 10,05 milliards de dollars, malgré la reprise de la consommation. Les analystes misaient d'ailleurs sur une hausse des ventes, à 10,2 milliards. Du côté, l'action plonge de 10,91% à 88,70 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 20/05/2010 à 19:04
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Ils s'inquietent de l'Europe maintenant alors qu'avant ca les interessaient que trente secondes apres l'ouverture des marchés ??? cherchent ils part pure hasard un bouc emissaire pour justifier un frein a leurs croissance, soutenue artificiellemnet g...

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