Wall Street se reprend en fin de séance et termine presque à l'équilibre

Après avoir ouvert en forte baisse, les places américaines ont nettement réduit leurs pertes en fin de séance, ne terminant que sur un petit repli. Le Dow Jones perd 0,23% à 10.044 points, le Nasdaq cède 0,12% à 2.211 points et le S&P 500 s'offre même un gain modeste de 0,04% à 1.074 points.

Wall Street a limité les dégâts ce mardi. Pourtant, la journée avait bien mal commencé, les indices américains chutant de plus de 2% à l'ouverture, toujours plombés par les inquiétudes sur la zone euro. L'indice élargi S&P 500 a même touché son plus bas niveau en six mois. Les pertes initiales se sont par la suite légèrement atténuées après la publication d'une hausse du moral des ménages. Mais c'est une déclaration de Barney Frank, le principal architecte de la réforme de la régulation financière, qui a changé la donne: il estime qu'il n'est pas nécessaire de retirer aux banques le droit de traiter des opérations sur les dérivés de gré à gré. Cette proposition était l'une des questions les plus controversées soulevées lors des débats au Congrès.

A la clôture, le Dow Jones ne perd que 0,23% à 10.044 points. Après être tombé sous les 9.800 points en début de séance, l'indice phare de la Bourse de New York a donc sauvé les 10.000 points, barre sous laquelle il n'a plus terminé depuis le 8 février dernier. Le Nasdaq cède 0,12% à 2.211 points et le S&P 500 s'offre même un gain modeste de 0,04% à 1.074 points.

A l'ouverture, les marchés réagissaient au sauvetage ce week-end d'une caisse d'épargne régionale par la banque d'Espagne qui a ravivé les craintes sur la santé des banques, faisant nettement reculer les valeurs financières. En outre, les marchés redoutaient que les mesures d'austérité annoncées un peu partout en Europe ne pénalisent une reprise déjà fragile: après le Royaume-Uni lundi, l'Italie a adopté un plan de réduction de son déficit de 24 milliards d'euros sur deux ans. Et pour ne rien arranger, les tensions géopolitiques entre les deux Corée sont réapparues.

Sur le front des statistiques, la confiance des consommateurs américains a donc nettement progressé en mai. L'indice de l'institut privé de conjoncture du Conference Board est ressorti à 63,3 contre 57,7 le mois précédent, pour atteindre son plus haut niveau depuis septembre 2008. Les économistes n'attendaient qu'un chifre de 58,3. Le moral des ménages est particulièrement surveillé outre-Atlantique alors que leur consommation constitue le principal moteur de la croissance.

Par ailleurs, les prix des maisons individuelles ont baissé de 0,5% en mars par rapport au mois de février dans les vingt principales métropoles américaines. Les économistes misaient sur un repli légèrement moins important, de 0,4%. Sur un an, l'indice Case-Shiller affiche une hausse de 2,3% proche des anticipations des marchés, qui attendaient une augmentation de 2,4%.

Du côté des valeurs, ce sont les titres bancaires qui ont mené le retournement de tendance. Affectés en début de séance par le sauvetage ce week-end d'une caisse d'épargne régionale, ils ont par la suite profité des déclarations de Barney Franck. Bank of America gagne 0,58% à 15,49 dollars, JPMorgan progresse de 0,83% à 38,94 dollars, Citigroup s'adjuge 0,26% 3,78 dollars et Wells Fargo prend 0,66% à 28,90 dollars. Et les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley grimpent respectivement de 4,29% à 142,56 dollars et de 1,40% à 26,11 dollars.

La chute des cours du pétrole, qui ont encore perdu près de deux dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), plombe les compagnies pétrolières. Exxon Mobil baisse de 0,80% à 59,71 dollars, Chevron abandonne 1,18% à 72,57 dollars et ConocoPhillips recule de 0,38% à 49,92 dollars. 

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