Après la forte chute de la veille, Wall Street reste dans le rouge ce mercredi. Les inquiétudes sur la conjoncture américaine restent grandes, à deux jours de la publication de la deuxième estimation du Produit intérieur brut (PIB). Les marchés anticipent une révision à la baisse de l'estimation initiale de la croissance de l'activité (+2,4%). Ce mercredi, la forte baisse des ventes de logements neufs et le rebond bien moins important que prévu des commandes de biens durables confirment la fragilité de la reprise.

Vers 19h15, le Dow Jones reculait de 0,23% à 10.017 points, le Nasdaq de 0,16% à 2.120 points et le S&P 500 de 0,35% à 1.048 points.

Sur le front des statistiques, les commandes de biens durables, considérées comme un indicateur avancé de l'activité du secteur manufacturier, ont progressé bien moins qu'attendu en juillet, avec une hausse limitée à 0,3%. Les économistes escomptaient un rebond de 2,8%, après deux mois consécutifs de baisse. Cependant, le repli du mois de juin a été moins fort qu'initialement annoncé, ressortant à -0,1% contre -1,2%.

Par ailleurs, les ventes de logements neufs ont nettement reculé en juillet, tombant à leur bas niveau depuis 1963, date de création de cette série statistique. Ce chiffre confirme que le marché immobilier replonge, après l'arrêt du crédit d'impôt accordé aux primo-accédants qui avait soutenu les ventes en début d'année. Seulement 276.000 transactions ont été enregistrés au cours des douze derniers mois, alors que les économistes misaient sur 330.000 ventes.

Du côté des valeurs, Toll Brothers progresse de 1,54% à 16,44 dollars après avoir fait état de ses premiers profits trimestriels depuis 2007. Le groupe de construction résidentielle haut de gamme a dégagé un bénéfice net de 27 millions de dollars au titre du troisième trimestre de son exercice décalé. Les analystes escomptaient une nouvelle perte sur la période. Son chiffre d'affaires a légèrement reculé, tombant à 454 millions de dollars. Mais il est également nettement meilleur que prévu, le consensus misant sur 393 millions de dollars.

Toujours au chapitre des résultats, American Eagle Outfitters a enfin publié les siens, après deux reports successifs. Le groupe d'habillement a réalisé 10 millions de dollars de profits au deuxième trimestre. Hors exceptionnels, cela représente 13 par action, un chiffre en ligne avec les prévisions des marchés. Ses ventes sont légèrement décevantes, à 652 millions de dollars contre 662 millions escomptés. American Eagle a par ailleurs indiqué que ses résultats du troisième trimestre devraient reculer, avec un bénéfice par action (BPA) espéré entre 23 et 26 cents. Le consensus est actuellement fixé à 27 cents. Pourtant, le titre grimpe de 4,32% à 13,03 dollars.

Enfin, American International Group (AIG) recule de 1,81% à 33,65 dollars. L'ancien premier assureur mondial, sauvé de la faillite pour l'injection massive de fonds publics, devrait décider la semaine prochaine du sort de sa filiale asiatique d'assurance-vie AIA. Il doit notamment décider d'entrer ou non en négociations formelles avec des investisseurs en vue d'une cession. Dans le cas échant, AIA devrait être introduite à la Bourse de Hong Kong. Initialement, cette filiale aurait dû être rachetée par Prudential pour 35 milliards de dollars. Mais l'opération avait échoué devant le mécontentement des actionnaires de l'assureur britannique.