La Bourse de Paris progresse sur la semaine malgré les inquiétudes

Malgré les incertitudes et le manque de visibilité sur la conjoncture, le CAC 40 parvient à afficher un bilan hebdomadaire en hausse de 1,6% à la faveur d'une fin de semaine en fanfare.

C'est une semaine heurtée que réalise la Bourse de Paris, tiraillée entre une volonté de consolidation face aux incertitudes économiques et la tentation de poursuivre son rally entamé fin août face à des indicateurs macroéconomiques plus favorables.

Le marché parisien a ainsi réalisé une entame et une fin de semaine en fanfare (+1,77% lundi et +1,94% vendredi). Entre les deux, trois séances de baisse marquées par le doute et les inquiétudes sur la conjoncture.

Au final, le CAC 40 affiche au forceps un bilan hebdomadaire positif avec une progression de 1,6%. Si les statistiques ont été nombreuses à rythmer la semaine, le grand rendez-vous était celui de la Réserve fédérale américaine qui tenait mardi sa réunion de politique monétaire.

Mais la Fed n'a pas convaincu ni rassuré. "La banque centrale n'a pas fait grand-chose", comme l'explique Nathalie Martin Pelras, gérante actions chez KBL Richelieu. Retrouvez son analyse sur la semaine en vidéo.

 

 

 

Palmarès

Valeurs en hausse

La semaine a été faste pour Alcatel-Lucent qui bondit de pas moins de 12,4% sur les cinq dernières séances ! Vendredi, l'action a caracolé en tête du CAC 40 avec un gain de 7,5% à 2,49 euros. Une envolée qui faisait écho au bond de 5% enregistré lors de la séance de lundi.

La valeur profite des perspectives positives dévoilées par la direction à l'occasion en début de semaine d'une réunion investisseurs. Pour les analystes, le management s'est montré à l'aise avec les objectifs en place. De quoi rassurer. Oddo a de fait relevé sa recommandation ce vendredi d'accumuler à achat avec un objectif de cours porté à 3 euros (contre 2,60 euros auparavant).

Belle semaine aussi pour le fabricant de bateaux Bénéteau (+9%) à la faveur de chiffres d'activité favorables. Le groupe a fait mieux que prévu avec un chiffre d'affaires annuel (exercice clos le 31 août) en hausse de 18,2%. Et fait oublier ainsi sa sortie en début de semaine de l'indice SBF 120.

A l'image du CAC 40, le secteur bancaire a réalisé une semaine chahutée, avec de fortes variations à la hausse comme à la baisse. La séance de jeudi a en particulier été difficile pour les banques après des précisions du gouvernement concernant la taxe sur les banques et de nouvelles tensions sur le secteur en Irlande.

Parallèlement, les banques françaises ont pu profiter d'une note positive de l'agence de notation Moody's qui a relevé sa perspective de négative à stable. L'agence de notation estime que les groupes bancaires de l'Hexagone sont en mesure de faire face aux difficultés et incertitudes à venir.

Le secteur affiche du coup de nettes progressions sur la semaine : Crédit Agricole bondit de 6,4%, Société Générale de 2,7% et BNP Paribas de 2,6%. Seule Natixis a peiné pour ses premiers pas sur le CAC 40 (-6%).

Le business de l'internet français a de nouveau été en ébullition après les mouvements autour de Meetic et de Seloger.com. Cette semaine, c'est Spir Communication qui a fait l'actualité. Le groupe de presse gratuite d'annonces va céder sa participation dans le site leboncoin.fr au norvégien Schibsted qui va en échange reprendre les parts du français dans Car et Boat Media. La transaction est gagnante pour Spir Communication qui devrait récupérer 140 millions d'euros. De quoi réjouir les investisseurs : le titre a pris 26,3% sur la semaine.

Valeurs en baisse

Quand les perspectives d'Alcatel-Lucent ou encore de Bénéteau ont rassuré, Alstom a à l'inverse inquiété le marché. Le titre recule de 3% sur la semaine. Le groupe industriel a tenu une journée analystes qui a suscité des craintes concernant la croissance de tous les domaines d'activités du groupe. Dans la foulée, CA Cheuvreux a abaissé son objectif de cours.

Belvedère se débat encore dans les difficultés et s'effondre de 22,1% sur la semaine. La justice a confirmé l'intégralité des 375 millions d'euros de créances que le groupe de spiritueux doit à des porteurs d'obligations. "Par conséquent le plan de sauvegarde homologué en novembre 2009, qui prévoyait déjà le remboursement de cette dette sur 10 ans, reste inchangé", a précisé Belvédère.

Juste derrière, Cegedim affiche une chute de 17,2% sur la semaine, dont un plongeon de 18% sur la seule séance de vendredi. La société a fait état de résultats semestriels inférieurs aux attentes et d'un avertissement sur les marges. La réaction des analystes ne s'est pas faite attendre avec une salve d'abaissement de recommandation.

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