Hermès porté par les déclarations de ses dirigeants

Le titre du groupe Hermès profite pleinement en Bourse des déclarations de ses dirigeants. Dans un entretien accordé au Figaro, ces derniers critiquent sans ambages l'entrée de LVMH dans le capital du groupe familial. Après un bond de 6,42 % mardi, le titre s'est apprécié de 2,37 % en Bourse.

Hermès va bien et nous n'avons pas besoin de tuteur. C'est résumé en quelques mots ce que pensent les dirigeants de Hermès. Dans un entretien publié ce mercredi par le Figaro, Patrick Thomas et Bertrand Puech, lle disent sans ambages : "LVMH a annoncé d'un seul coup une prise de participation de 17 % en la qualifiant d'«amicale». Cette arrivée n'a rien d'amical. Elle n'a été ni désirée ni sollicitée. Il n'y avait de menace d'aucun fonds d'investissement, d'industriel du luxe ou de groupe chinois cherchant à acheter des actions Hermès, comme LVMH l'a prétendu." et ils ajoutent : "Hermès n'a absolument pas besoin d'aide, de soutien ou de tuteur, contrairement à ce que pense M. Arnault."

Des propos qui ne laissent pas de marbre les investisseurs traditionnellement sensibles à ce genre de bataille. De sorte qu'après avoir rebondi de 6,42 % mardi, le titre a poursuivit sur sa lancée ce jour avec un gain de 2,37 % à 157,85 euros. Une tendance haussière qui intervient après une série de cinq séances consécutives de baisse entamée la semaine dernière au cours desquelles l'action a cédé près de 29 %.

A leurs yeux, LVMH menacerait même l'avenir d'Hermès : "Nous sommes des artisans, notre but est de faire des produits les meilleurs du monde. Nous ne sommes pas dans le luxe, nous sommes dans la qualité." soulignent-ils avant d'inviter Bernard Arnault à revendre ses titres : "C'est un grand financier mais il n'a pas connu que des succès. Nous voulons être très courtois. La famille le dit clairement et à l'unanimité : «Si vous voulez être amical, Monsieur Arnault, il faut vous retirer".

De son côté, Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers, regrette que la réglementation boursière ait permis au patron de LVMH d'accumuler secrètement des parts au sein du groupe de luxe Hermès, en utilisant les caractéristiques de certains instruments financiers.

Dans un entretien publié mardi par le journal Les Echos, Jean Pierre Jouyet rappelle qu'un rapport de l'AMF de 2008 préconisait que ces instruments, appelés "equity swaps", soient comptabilisés au même titre que les actions dans les calculs pour les franchissements de seuil.
"Cette proposition n'a pas été retenue dans la loi, c'est fort regrettable", a indiqué le président de l'AMF.

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