Le fort rebond des places américaines mercredi n'a finalement pas eu raison de la fébrilité qui domine les marchés depuis le début de la semaine. Au terme d'une séance particulièrement hésitante où la Bourse de Paris est passée à cinq reprises sous son niveau de clôture de la veille, la Bourse de Paris est malgré tout parvenue à sauver les meubles. Le CAC 40 a terminé sur une très légère hausse de 0,34 % à 3.760,42 points, enregistrant sa seconde séance consécutive de hausse après les deux forts décrochages du début de semaine.

Une tendance très incertaine et hésitante qui tient encore aux incertitudes concernant un éventuel risque de contagion de la crise irlandaise aux autres pays dits "périphériques" de la zone euro. Ce, en dépit des propos tenus par Axel Weber, le président de la Banque centrale Allemande, selon lequel le fonds de sauvetage européen de 750 milliards d'euros destiné à venir en aide aux pays dits "périphériques" est assez pourvu et n'aurait pas besoin d'être renfloué. En dépit également des propos rassurants de la chancelière Angela Merkel quant à sa "confiance" sur la solidité de la zone euro.

Par ailleurs, le manque d'orientation tenait également au fait que les investisseurs ont du naviguer à vue jeudi en l'absence de tendance du côté de Wall Street, les marchés américains étant fermés en raison de Thanksgiving.

Les valeurs à la hausse

La plus forte hausse de l'indice parisien revient à PPR qui s'adjuge 3,79 %.

Alcatel-Lucent  a continué d'être bien orienté après son fort rebond de 4,69 % la veille. Le titre s'est adjugé 1,15 % supplémentaire, jeudi. La valeur qui avait souffert la semaine dernière de rumeurs entourant une éventuelle augmentation de capital, retrouve les faveurs des investisseurs après la confirmation d'une émission obligataire de 500 millions d'euros qui écarte l'hypothèse d'un appel au marché.

Après sept séances consécutives de baisse durant lesquelles la valeur s'est écroulée de 12 %, Natixis reprend des couleurs jeudi. Profitant de rachats à bon compte, le titre s'est adjugé la deuxième plus forte hausse du CAC 40 avec un gain de 3,69 %.

Les valeurs à la baisse

Les deux plus fortes baisses de l'indice reviennent à Alstom et Suez Environnement qui reculent respectivement de 0,92 % et 0,96 %.

Hors CAC40

LDC s'est adjugé 2,55 % malgré un recul de son résultat net sur le premier semestre à 22 millions d'euros. Le marché salue en revanche la hausse de 23 % du résultat opérationnel courant et celle de 33 % du chiffre d'affaires.

ANovo a reculé de 2,41 % après avoir publié un résultat divisé par quatre en raison de la pression sur les volumes et les prix.

Trigano n'a que faiblement profité de l'annonce d'un retour aux bénéfices sur son exercice clos le 31 août dernier. Le groupe a pourtant fait état d'un bénéfice net annuel de 15,2 millions d'euros, contre une perte nette de 15,9 millions un an plus tôt, et un résultat opérationnel courant de 24,6 millions d'euros contre une perte correspondante de 14,6 millions d'euros.

Pétrole et devise.

A la clôture des marchés, les cours du baril s'inscrivent en légère hausse. Celui du Brent s'apprécie légèrement de 0,42 % à 86,25 dollars tandis que le baril de WTI s'échange contre 84,36 dollars (+0,51%). Sur le front des devises, l'euro s'échange contre 1,3381 dollar, soit une hausse de 0,34 % face au billet vert.