La Bourse de Paris encore à la peine

Malgré sa chute lundi, le marché parisien ne parvient pas à rebondir et évolue sur une note très hésitante. Les tensions restent nombreuses autour de la crise en zone euro. La monnaie européenne est d'ailleurs tombée ce matin brièvement sous la barre de 1,30 dollar.
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A 12h30, le CAC 40 reculait de 0,07% à 3.634,40 points. Après son fort repli de la veille (-2,46%), l'indice parisien confirme sa chute sous les 3.700 points pour retomber à ses plus bas niveaux depuis début septembre.

Lundi, le marché a été secoué par des nouvelles craintes sur les dettes souveraines en zone euro malgré l'annonce d'un plan de soutien de 85 milliards d'euros à l'Irlande. Le remboursement de la dette irlandaise va se faire au taux de 5,8%, soit un taux plus élevé que celui retenu en mai dernier pour le plan de sauvetage de la Grèce (5,2%).

Malgré la mobilisation de l'Union européenne, les investisseurs redoutent également toujours une contagion à d'autres pays fragiles, comme l'Espagne, le Portugal et l'Italie. Du coup, la séance est très hésitante et ce d'autant plus que les opérateurs attendent par ailleurs une salve de statistiques macroéconomiques.

Trois indicateurs américains figurent à l'ordre du jour : l?indice S&P Case-Shiller du prix des maisons en septembre, le PMI de Chicago de novembre et l?indice de confiance du consommateur du Conference Board.
 

Valeurs en baisse

Signe des tensions persistantes autour de la crise des dettes souveraines dans la zone euro, le secteur bancaire est de nouveau attaqué. Lanterne rouge du CAC 40, Société Générale recule de 2,6% à 36,09 euros. Natixis cède 2,2% à 3,44 euros, Axa 2% à 11,23 euros, BNP Paribas 2% à 46,24 euros et Crédit Agricole 2,2% à 9,49 euros.

Dans leur ensemble, les valeurs cycliques sont délaissées, et notamment le secteur de la construction. Lafarge abandonne 0,8% à 42,09 euros, Vinci 1,8% à 37,57 euros et Saint-Gobain 1,4% à 34,51 euros.

Valeurs en hausse

A l'inverse, Alstom bondit  de 2,9% à 31,84 euros. La valeur profite d'un relèvement de recommandation à l'achat de Deutsche Bank. Par ailleurs, selon l'AFP, le groupe industriel serait sur le point de signer un important contrat pour la construction d'une centrale électrique en Irak.

Les valeurs liées aux matières premières sont en forme. ArcelorMittal prend 2,1% à 24,38 euros, Total 0,5% à 37,30 euros et Technip 0,5% à 60,16 euros.

Le nouvel accès de faiblesse de l'euro face au billet vert favorise les valeurs dites "dollar". Michelin gagne ainsi 0,8% à 52,60 eurs, EADS 0,8% à 17,34 euros et STMicroelectronics 0,3% à 6,92 euros.

Le secteur défensif se distingue également. Essilor prend 1,8% à 48,08 euros, EDF 0,7% à 32,19 euros et L'Oréal 0,6% à 82,55 euros.

Hors CAC 40

La sanction est lourde pour Remy Cointreau après l'annonce de ses résultats semestriels. Le titre du groupe de vins et spiritueux chute de 2,7% à 50,71 euros après avoir perdu jusqu'à plus de 4% dans la matinée. Le bénéfice net a été impacté par des dépréciations sur la marque Metaxa et les prévisions restent prudentes pour le reste de l'exercice.

Rubis recule de 1,2% à 85,30 euros. Le groupe pétrolier spécialisé dans les activités d'aval a précisé lundi soir le montant de son augmentation de capital, fixée à 110,4 millions d'euros pour financer son développement.

A l'inverse, Faiveley Transport progresse de 0,3% à 58,22 euros. Le groupe d'équipements ferroviaires a publié un résultat opérationnel en baisse de 3,8% à 49,7 millions d'euros pour son premier semestre à fin septembre, sur un chiffre d'affaires en recul de 0,8% à 411,2 millions. Il confirme sa prévision d'un chiffre d'affaires globalement stable pour l'ensemble de l'exercice. L'analyste Jefferies a confirmé sa recommandation à l'achat. Selon lui, la valorisation du groupe est attractive et ses perspectives de long terme solides. Par ailleurs, Robert Joyeux va quitter ses fonctions de président du directoire à la fin de l'exercice. Thierry Barel, directeur général adjoint, lui succédera.

A noter que la cotation du titre SeLoger.com, objet d'une offre publique d'achat (OPA) de l'éditeur allemand Axel Springer, est toujours suspendue à la Bourse de Paris. L'Autorité des marchés financiers a déclaré conforme l'OPA hostile de Springer.

Devises et pétrole

La crise en zone euro a fait tomber la monnaie unique sous le seuil de 1,31 dollar, puis brièvement sous 1,30 dollar. 1 euro vaut 1,3033 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 85,43 dollars et le baril de Brent contre 87,14 dollars.

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