EDF en quête de reconnaissance boursière

Première capitalisation boursière de Paris il y a moins de trois ans, le groupe est depuis bien redescendu dans l'estime des investisseurs. Il faudra plus qu'une écriture comptable pour reconquérir leur confiance.
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Le groupe énergétique français ne sait plus quoi inventer pour reconquérir le c?ur des opérateurs. Son conseil d?administration doit valider aujourd?hui le transfert des 50% du capital de sa filiale de lignes à haute tension RTE au fonds dédié au démantèlement des centrales nucléaires. L?opération pourrait lui permettre de déconsolider 6 milliards de dettes sur les 44,1 milliards d?euros d?engagements financiers qui figuraient dans son bilan au 30 juin. Il s?agirait d?une mesure supplémentaire pour alléger le fardeau de sa dette. EDF devrait également encaisser 14 milliards d?euros à l?issue de la cession de réseaux en Grande-Bretagne et de la vente de sa participation dans le tour de table de ENBW en Allemagne.

L?objectif étant, in fine, de ramener l?endettement financier à des multiples plus raisonnables d?environ deux fois le résultat opérationnel. Il faudra au moins cela à EDF pour se débarrasser de son étiquette de groupe appartenant au secteur endetté et capitalistique des utilities, dont l?impopularité boursière n?est plus à faire.

D?une manière générale, EDF aura besoin de bien plus qu?une simple écriture comptable pour reconquérir la confiance du marché. Car le temps où le groupe trônait, avec une capitalisation boursière de 148,5 milliards d?euros, en tête des poids lourds du CAC 40 fin 2007 est révolu. Depuis, son cours s?est effondré de près de 60% et EDF s?est fait rétrograder à la sixième place du classement derrière LVMH, GDF Suez ou encore BNP Paribas. En cause, une structure de bilan déséquilibrée, qui a eu plutôt tendance à faire fuir les opérateurs en période de doute conjoncturel. Le tout sachant que la croissance future des bénéfices dépend essentiellement de l?évolution des tarifs et du taux de disponibilité des réacteurs nucléaire. Autrement dit, la marge de man?uvre financière d?EDF est limitée.

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Commentaires 4
à écrit le 14/12/2010 à 21:31
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La defiance vis a vis d'EDF est comprehensible . Les investissements d'EDF , a l'international notamment , ont trop souvent ete des fiascos repercutes sur la facture des clients .. Les nominations des PDG d'EDF sont presque toujours le fait du princ...

le 15/12/2010 à 15:57
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Si, le prix de l'électricité payé par les employés et retraités edf est le prix de revient ou prix coûtant (ne peut-être différent car sinon vente à perte!) soit seulement 10% du prix facturé à ses clients: La marge brute edf est de 10 fois sont prix...

le 15/12/2010 à 17:31
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pour voltR faux c'est comme le big mac de mcdo il coute 30 cts d'euro mais il est vendu 3,30 euros, hors il faut bien payer les restaurant les employé surtout la machine, donc votre commentaire est nul. pour l'elect c'est pareil.

le 20/12/2010 à 7:25
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réponse à Trop : vous confondez achats et frais généraux, les 2 font le prix de revient au-dessus c'est la marge nette! exemple, si le prix public est de 100E/Kwh et que le prix de revient edf est de 10E/kwh (prix payé par les employés ou retraités e...

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