La Bourse de Paris repart à la baisse

Outre les commentaires pessimistes de la Réserve fédérale américaine, la mise sous surveillance de la note souveraine de l'Espagne pèse sur la tendance.
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A l'instar des autres places européennes, à la mi-séance la Bourse de Paris continue son repli. Les commentaires négatifs de la Réserve Fédérale américaine (Fed) et la mise sous surveillance de la note souveraine de l'Espagne par Moody's pèsent. A 12h45, le CAC 40 affiche un repli de 0,77 % à 3.872,79 points.

Si la Fed a confirmé sa politique monétaire en laissant, notamment, ses taux directeurs inchangés, les investisseurs ont été refroidis par ses commentaires pessimistes. Elle juge en effet la croissance insuffisante pour faire reculer le chômage, et ce malgré la hausse des ventes au détail pour le mois de novembre plus forte que prévue (+0,8 % contre 0,6% anticipé).

Par ailleurs, le marché subit un regain de tension sur les dettes souveraines après la mise sous surveillance par Moody's de la note souveraine Aa1 de l'Espagne en vue d'un possible abaissement. L'agence de notation invoque des besoins élevés de financement, des doutes sur le secteur bancaire et des inquiétudes sur les finances publiques régionales.

Dans ce contexte, les investisseurs attendent cet après-midi une batterie d'indicateurs aux Etats-Unis dont l'inflation de novembre, la production industrielle sur le même mois et l'indice Empire State de la Fed de New York de décembre.

Valeurs en baisse

Crédit Agricole (-2,67 %) a présenté les grandes lignes de son plan sur 10 ans. Le groupe exclut pour le moment toute acquisition pour se développer en Europe. Sa priorité reste d'achever la restructuration de sa filiale grecque Emporiki. Son ambition est de devenir le leader européen de la banque universelle de proximité.

L'ensemble des valeurs financières, plombées par les tensions sur les dettes souveraines, est également en baisse. BNP Paribas recule de 2,12 %, Natixis de 2,33 % et Société Générale de 2,32 %.

Renault (-2,52 %) et Peugeot (-2,94 %) souffrent de l'annonce d'une baisse de 7,1 % des immatriculations de voitures neuves en Europe en novembre. C'est le huitième mois consécutif de repli. Les ventes de Renault ont chuté de 12,5%, celles de PSA de 10,2%.

Valeurs en hausse

Vivendi progresse de 0,93 %. La société a accepté de clore le dossier PTC après des années de procédure. Le groupe va recevoir 1,25 milliard d'euros et renoncera à tous ses droits sur les titres de l'opérateur de téléphonie mobile polonais.

Hors CAC

Atos grimpe de 11,78 % après l'annonce du rachat des services informatiques de Siemens pour 850 millions d'euros. Cette opération permettra à la société française de se positionner quasiment au même niveau que son concurrent Capgemini en termes de chiffre d'affaires. Dans le même temps, Siemens prendra 15% du capital d' Atos Origin.

Ipsen chute de 5,51 %. Le laboratoire pharmaceutique a annoncé l'arrêt des études sur une molécule après plusieurs échecs en phase II. Intervenant peu de temps après l'arrêt d'essais de phase III sur l'anti-diabétique Taspoglutide, cette annonc estest mal acueillie. Une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les médicaments en développement estime la société de Bourse Gilbert Dupont

Devise et Pétrole

L'euro est stable. Vers 13 heures, la monnaie unique s'échange contre 1,332 dollar.

Sur le marché du pétrole, le Brent de la mer du Nord se replie de 0,68 % à 90,55 dollars tandis que le WTI lâche 1,12 % à 87,28 dollars.

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