Ces sociétés russes qui misent sur la bourse en dépit des intempéries financières

La banque Nomos vient de réaliser la plus importante cotation par un groupe privé russe de 2011. La plupart des introductions ont lieu à Londres mais Dimitri Medvedev engage les sociétés russes à se coter à Hong Kong.
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Bravant les tensions politiques dans le monde arabe et les craintes liées aux dettes européennes et américaine, des entreprises russes restent déterminées à entrer en Bourse en 2011. Selon le dernier pointage réalisé par l'agence Reuters, les analystes estiment que ces sociétés pourraient collectivement lever jusqu'à 30 milliards de dollars... dans des "conditions de marché appropriées". A la fin mars, le Wall Street Journal avait pour sa part rapporté "qu'environ seize entreprises" russes chercheraient à lever 9,7 milliards de dollars cette année.

2 milliards de dollars levés en 2011

La dernière introduction en date a lieu cette semaine, de façon in extremis : Nomos, la huitième banque de russe en termes d'actifs, est parvenue à lever 718 millions de dollars sur les Bourses de Londres et Moscou. L'opération a été bouclée juste avant que l'agence de notation Standard & Poor's ne menace de dégrader la perspective d'évolution de la dette américaine de long terme, une mise sous surveillance qui a pesé sur les marchés internationaux.

Nomos a cédé 22% de son capital et a ainsi été valorisée à hauteur de 3,2 milliards de dollars. Il s'agit de plus importante introduction en Bourse réalisée par un groupe privé russe en 2011. Au total, les sociétés russes ont levé 2 milliards de dollars depuis le début de l'année à l'occasion d'entrées en Bourse, contre 5,5 milliards de dollars pour l'ensemble de 2010.

Après Londres, Hong Kong...

L'entrée sur la place de Londres de Nomos est intervenue après celle du groupe agroalimentaire Rusagro et celle du promoteur immobilier Etalon qui ont respectivement levé 330 millions et 575 millions de dollars ce mois-ci. Le leader de la distribution de téléphones portables Euroset vient pour sa part d'être valorisé à hauteur de 1,3 milliard de dollars à l'occasion de sa cotation londonienne. D'autres sociétés sont désormais sur les starting blocks dans des secteurs d'activité très variés, et donc pas seulement dans les ressources extractives. Parmi elles figurent Yandex (moteur de recherche sur Internet), Russian Helicopters (aéronautique) et Syktyvkar (papier toilette).

Si Londres constitue souvent la place de prédilection des entreprises russes - que ce soit pour des cotations uniques ou des doubles cotations avec Moscou - le président Dimitri Medvedev les a engagées cette semaine à suivre l'exemple du géant de l'aluminium Rusal et d'entrer sur la Bourse de Hong Kong afin d'étoffer leur présence en Asie et d'attirer les investisseurs de la région.

 

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