Un nouveau volcan islandais sème la panique dans le secteur aérien

Près d'un an jour pour jour après l'Eyjafjöll, un nouveau volcan Islandais, le Grimsvötn, est entré en éruption lançant un panache de fumée de plus de 20 kilomètres de haut. En Bourse, le spectre d'un blocage de l'espace aérien pèse sur les valeurs des compagnies aériennes.
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Le Grimsvötn, l'un des volcans les plus actifs d'Islande s'est réveillé ce samedi, envoyant dans l'atmosphère un panache de fumée chargée de cendres. Les images envoyés par les médias ont un goût de déjà vu. Il y a un peu plus d'un an, l'Eyjafjöll entrait en éruption provoquant un blocage du l'espace aérien européen pendant plusieurs jours.

Le principal aéroport d'Islande devrait rester fermé lundi pour la deuxième journée consécutive en raison de l'éruption d'un des volcans les plus actifs de l'île, dont le panache de cendres pourrait atteindre l'Europe en milieu de semaine.

Si les experts estiment qu'il y a peu de risque que l'éruption de 2011, situé dans le sud-est du pays, provoque une paralysie totale du transport aérien en Europe, les valeurs des transporteurs aériens dévissent nettement en Bourse. En témoigne le recul de 3,77 % en deux jours de l'indice Bloomberg World Airlines regroupant les titres des 31 plus importantes compagnies aériennes mondiales.

En Europe,  Air France -KLM a chuté de 4,54%, Lufthansa de 3,53%, SAS AB de 5,03 %. Les compagnies à bas coûts étant plus vulnérables à une paralysie du ciel européen en raison de leur dépendance aux vols court et moyen courrier, décrochent plus violemment. Ainsi Ryanair Holding a plongé de 6,17% tandis que sa concurrente EasyJet s'est replié de 4,85%.

Pour l'heure, le nuage n'a pas encore touché le continent européen. Selon les experts, les premières cendres devraient arriver en France jeudi après avoir touché le nord de l'Ecosse mardi. "Si les cendres ne sont pas nocives, on fera voler des avions. Si les cendres sont nocives ou présentent un risque, on ne fera pas voler d'avions. La priorité, ça doit toujours rester la sécurité, sans abuser effectivement du principe de précaution " a déclaré Thierry Mariani, secrétaire d'Etat français aux Transports, sur Europe 1.

L'an dernier, les avions avaient été cloués au sol pendant six jours en raison d'un nuage de cendres volcaniques en provenance d'Islande, coûtant 1,7 milliard de dollars (1,21 milliard d'euros) au secteur aérien.

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