Le CAC 40 repart à la baisse pénalisé par la morosité ambiante

Après sa hausse sans grande conviction de mardi, le marché parisien est reparti à la baisse, pénalisé par les propos de Ben Bernanke et le retour des craintes liées à la crise de la dette souveraine en zone euro. A la clôture, le CAC affichait un repli de 0,88 % à 3.837,98 points.
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Le rebond de mardi aura fait long feu. Le marché qui avait montré des velléités de reprise sous l?impulsion de rachats à bon compte et d?indicateurs macroéconomiques européens de bonne facture, a de nouveau été en proie à la morosité ce mercredi.

Les propos tenus par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke et les déclarations de l'agence de notation Moody's concernant la Grande-Bretagne ont eu raison de l'optimisme tout relatif du marché parisien. Dans ces conditions, le CAC a finalement conclu sur un recul de 0,88 % à 3.837,98 points.

Mardi soir, lors d?une conférence, Ben Bernanke a en effet indiqué que "la croissance de l'économie américaine semble plus faible qu'attendu cette année" et que "plusieurs indicateurs" révélaient "également un ralentissement sur le marché de l'emploi ces dernières semaines". Le patron de la Fed avait certes ajouté que l'économie américaine devrait rebondir au second semestre 2011 et que la menace inflationniste, bien que préoccupante, ne devrait pas perdurer. Mais les investisseurs ont surtout retenu son silence quant à de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine pour relancer la croissance.

"Pas de " QE3 " ni d?autres mesures de soutien de la Fed. Une mauvaise nouvelle pour ceux qui, parmi les intervenants du marché, espéraient " plus de liquidités " pour  " immuniser " les indices aux mauvaises nouvelles sur la croissance" indique Aurel BGC dans sa note matinale.

Par ailleurs, les craintes liées aux dettes souveraines en zone euro connaissent un regain de vigueur. L'agence de notation Moody's a en effet indiqué qu'elle maintenait le triple A de la Grande-Bretagne, mais pourrait revoir sa perspective, actuellement à "stable", en cas de faible croissance et de redressement budgétaire moins accompli que prévu. Peu de temps auparavant, Sarah Carlson, analyste chez Moody's, avait déclaré "qu'un ralentissement de la croissance, combiné avec des efforts d'assainissement budgétaire plus faibles qu'attendu, pourrait provoquer une détérioration des chiffres de la dette du Royaume-Uni au point qu'ils ne seraient pas compatibles avec une note AAA".

Dans ce contexte, la confirmation d'une progression de 0,8 % du PIB de la zone euro sur le premier trimestre a été reléguée au second plan. Et ce d'autant plus que, ce soir, est attendu le livre Beige de la Fed.

Valeurs en Baisse

Toutes les valeurs de l'indice phare de la place parisienne ont terminé dans le rouge.

Plus forte chute, Alcatel (-3,26 %) a souffert de l'annonce, par son concurrent américain Ciena, d'une perte plus importante que prévu au deuxième trimestre.

Dans un contexte de morosité sur l'environnement conjoncturel, les valeurs pétrolières n'ont pas profité du retournement de tendance des cours du pétrole du milieu d'après-midi après que  l'Opep ait annoncé qu'elle n'était pas parvenue à un accord en vue d'augmenter la production d'or noir. Ainsi, Vallourec a cèdé 2 %, suivi de près par Technip (-1,79%).

Total a résisté au mouvement sectorielle n'affichant qu'un repli de 0,20 %. Le fabricant américain de panneaux solaires SunPower, cible d'une OPA partielle du pétrolier français arrivant à terme le 14 juin, a relevé sa prévision de chiffre d'affaires trimestriel mais a prévenu que ses marges pourraient pâtir de la baisse des prix.

Les valeurs bancaires n'ont pas été épargnées par le courant baissier. BNP Paribas lâche 0,82 %, Crédit Agricole 0,97 %, Natixis 2,07 % et Société Générale 1,39 %.

Michelin (-0,14 %) n'a pas profité du relèvement de recommandation de Crédit Suisse qui est passé de "sous-performance" à "surperformance" et porté son objectif de cours de 52 à 80 euros. Il faut dire que le titre avait déjà bénéficié, mardi, d'un relèvement de recommandation de la part d'Exane qui lui avait permis d'enregistrer sur cette séance la plus forte hausse du CAC 40.

Hors CAC

Stentys s?est adjugé 3,21 %. Le fabricant de stents a annoncé lors du forum Reuters des biotechnologies qu'il n'excluait pas de se vendre à un des grands du secteur. Par ailleurs, le groupe a indiqué le début de la commercialisation de ses stents dans l?Hexagone et en Italie.

Saft a avancé de 0,80 % à la faveur du relèvement de recommandation de HSBC. L?intermédiaire est passé de "neutre" à "surpondérer". L?objectif de cours est porté de 31 à 37 euros.

La cotation de Belvédère était suspendue. Après la décision de la cour d'appel de Dijon, mardi, de confirmer l'annulation de la procédure de sauvegarde, le groupe annonce qu'il " reste ouvert à un accord avec ses principaux créanciers dans la perspective d'en finir avec un conflit qui n'a que trop duré ".

Devise et Pétrole

La monnaie unique a plié face au billet vert repassant sous les 1,46 dollar. A la clôture des marchés européens, un euro s?échangeait contre 1,457 dollar.

Sur le marché du pétrole, la tendance s'est inversée à l'issu de la réunion de l'Opep à Vienne. Le Brent de la Mer du Nord a gagné 1,01 % à 117,96 dollars tandis que le WTI valait 100,94 dollars (+1,88 %).

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Commentaire 1
à écrit le 08/06/2011 à 17:46
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ce n'est pas grave si la bourse se replie ils ont oublie de repasser . c'est peux etre la prevision d'un nouveau crac crac a fond. pas a moitie comme 2008 2009.

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