Wall Street pourrait enregistrer ce jeudi vers une sixième séance consécutive de baisse, ce qui n'est plus arrivé depuis 2009. Les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis restent toujours très présentes, renforcées par le discours mercredi soir de Ben Bernanke. Le président de la Réserve fédérale a reconnu que l'activité économique avait ralenti plus fortement que prévu, tout en indiquant qu'un redémarrage était attendu après le moi de juin. Il n'a en revanche pas évoqué une éventuelle poursuite du programme d'assouplissement quantitatif (QE), qui prend fin ce mois-ci.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones perdait 0,05% à 12.064 points, le S&P 500 cédait 0,10% à 1.284 points et le Nasdaq reculait de 0,18% à 2.697 points. Les indices américains limitaient leurs pertes grâce par la bonne tenue des valeurs pétrolières après la décision de l'Opep de ne pas relever ses quotas de production.

Du côté des valeurs, McDonald's recule de 1,15% à 80,21 dollars. Le leader de la restauration rapide a fait état mercredi d'une progression décevante de ses ventes mondiales au mois de mai. Elles n'ont augmenté que 3,1% à nombre de restaurants comparables, là où les analystes misaient sur un gain de 3,6%. Aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires a progressé de 2,4%, performance également en deçà des attentes des marchés (+2,8%).

Ciena plonge de 12,66% à 21,15 dollars. L'équipementier en télécoms est sanctionné après avoir publié une perte plus importante que prévu au deuxième trimestre, à 63 millions de dollars. Par action et hors exceptionnels, cela représente 24 cents, contre un consensus de 11 cents. Son chiffre d'affaires de 418 millions de dollars est également inférieur aux prévisions (428 millions). En outre, Ciena a livré des prévisions décevantes de ventes pour son troisième trimestre.

BJ Wholesale s'adjuge 1,95% à 48,63 dollars. Selon le New York Post, les fonds Leonard Green et CVC Capital Partners pourraient présenter la semaine prochaine une offre commune de rachat du spécialiste des magasins entrepôts. Ils proposeraient 2,8 milliards de dollars, alors que le distributeur est actuellement valorisé à 2,6 milliards. En revanche, Apollo Global Management et Bain Capital auraient abandonné ce dossier.

Au chapitre des recommandations, Oppenheimer a relevé son conseil sur le premier opérateur mobile américain, passant de "performance en ligne" à "surperformer" sur le titre. L'intermédiaire a également revu à la hausse son objectif de cours, désormais fixé à 42 dollars. Verizon en profite et gagne 0,17% à 35,44 dollars.

Enfin, AIG recule de 0,62% à 27,25 dollars après que Goldman Sachs a initié la couverture du titre, fixant sa recommandation à "neutre". Son objectif de cours s'élève à 31 dollars. L'intermédiaire estime que les risques pesant sur l'ancien premier assureur mondial pourraient l'emporter à court-terme sur le potentiel de progression du cours de l'action.